Fort d’un parcours riche, Félix Cladière, normand d’adoption, décide de créer l’agence végétale Abélias en 2022. Après avoir repris ses études à 21 ans avec un bachelor en quatre ans à NEOMA Rouen. Il lance son agence, permettant d’accompagner les entreprises dans la végétalisation de leurs locaux de façon simple et responsable.
Dans cet échange, Félix nous fait part de son parcours atypique qui l’a mené jusqu’à l’entrepreneuriat. Il revient également sur ses engagements et les perspectives pour son entreprise.
Une reprise d’étude fructueuse
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
F.C. : Je suis Félix Cladière. J’ai 28 ans et j’ai passé mon baccalauréat il y a une dizaine d’années. J’ai ensuite travaillé pendant quelques années. J’ai notamment été éducateur spécialisé. J’ai arrêté, car c’était émotionnellement compliqué. Puis, j’ai décidé de reprendre mes études. J’ai intégré durant quatre ans l’école de commerce NEOMA à Rouen et j’ai réalisé un master à l’ESSEC.
Lors de ma dernière année d’étude, nous devions réaliser un stage. Nous avions la possibilité de le faire en entreprise ou de monter notre propre projet. C’était alors l’occasion de me lancer. J’ai créé l’agence végétale Abélias à Paris en 2022.
D’où vous vient cette envie d’entreprendre ?
F.C. : En étant capitaine de l’équipe de rugby ou en m’engageant dans des projets associatifs, j’ai aimé être leader. J’étais loin de penser que l’entrepreneuriat pouvait être un métier. En plus de ça, je viens d’une famille éloignée du monde de l’entrepreneuriat. En exerçant différents métiers, après mon bac avant de reprendre mes études, je n’ai jamais trouvé ma place. Mais quand j’ai commencé à être maître de mon emploi du temps, de mes tâches… Cela a été une évidence pour moi.
Pourquoi vous-êtes-vous lancé dans le domaine du végétal ?
F.C. : Cela s’est fait un peu par hasard. J’ai eu cette idée en discutant avec ma fleuriste en bas de chez moi pendant la période de Covid. C’était très compliqué pour les commerçants donc j’essayais de temps en temps d’aller là-bas. Mon idée était de lancer une plateforme de mise en relation entre les entreprises et les fleuristes. C’était d’abord un soutien à mon fleuriste de quartier. Je faisais moi-même le lien entre les clients et les fleuristes pour leur apporter des bouquets. Puis de fil en aiguille, cela a pris de l’ampleur. Je me suis aussi mis à proposer de la location de plantes.
Par la suite, j’ai racheté un fonds de commerce d’espace vert, puis un deuxième. L’idée était de se diversifier et d’élargir la gamme. Notamment à la suite de demandes de mes clients. J’ai pu recruter mon premier salarié il y a un an. Et au bout de quelques mois, j’ai encore agrandi puisqu’aujourd’hui, nous sommes sept dans l’entreprise.
Que proposez-vous désormais en plus de l’offre d’abonnement de fleurs ?
F.C. : Désormais, nous avons trois offres. Tout d’abord, nous proposons de l’abonnement de fleurs et de location de plantes aux entreprises. L’idée est simple. On va mettre par exemple un bouquet à l’accueil de l’entreprise ou dans des salles de réunion, des plantes dans les bureaux. Ensuite, on propose aussi de l’aménagement d’intérieur avec des logos et des murs végétaux. Cela plaît pas mal, car il n’y a pas besoin d’entretien et cela apporte de l’esthétique à la pièce. Enfin, on propose l’entretien d’espaces verts extérieurs : rooftop, terrasses.
Félix Cladière : « Le plus important pour moi, c’est l’esprit d’équipe »
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
F.C. : J’ai plutôt de la chance, car je n’ai pas rencontré tant de difficultés que ça. J’ai eu l’opportunité d’être financé par la Caisse d’Epargne Normandie au moment de me lancer, ce qui pour moi reste la partie la plus compliquée. On a forcément besoin d’argent quand on est jeune et qu’on se lance.
La principale difficulté reste quand même au démarrage. Je ne savais pas si mon idée allait fonctionner. Comme tout entrepreneur, il a fallu que je me fasse connaître et ça passait par de la prospection. J’ai pas mal démarché pendant 6-8 semaines. Assez vite, j’avais signé une dizaine d’abonnements.
Quelles valeurs animent votre projet ?
F.C. : En interne, le plus important pour moi, c’est l’esprit d’équipe. Aujourd’hui, on est une équipe de sept personnes. Je sais que c’est quelque chose qui n’est pas évident à mettre en place. C’est super important, car il y a d’autres valeurs qui en découlent.
Au niveau externe, on essaye d’obtenir le label fleur de France. Il est assez difficile à avoir. Il y a beaucoup d’exigences et de contraintes autour. Par exemple, on n’achète jamais de fleurs hors Europe. Elles ne viennent que de France ou de pays limitrophes. Finalement, on y arrive assez bien. Par rapport à un fleuriste classique, nous n’achetons que ce que nous avons vendu puisqu’on fonctionne via des abonnements donc nous n’avons pas de perte de stock. En plus de cela, on roule en véhicule électrique pour les livraisons.
Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans le futur ?
F.C. : Pour Abélias, l’objectif est de faire de la croissance organique. C’est-à-dire en interne. Dans l’idée, j’aimerais racheter un autre fonds dès l’année prochaine pour nous permettre de nous développer davantage. En parallèle d’Abélias, j’ai deux autres projets. Le premier est la création d’une résidence de co-living. À la suite de recherches en France, je me suis rendu compte que l’offre n’est pas assez à la hauteur de la demande. C’est un concept qui marche bien et que j’aimerais essayer de mettre en place. J’ai plein d’autres projets en tête.
Quelle est votre définition de l’audace ?
F.C. : C’est tenter l’impossible.
Tout comme Félix Cladière, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
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