Meilleur Apprenti de France au Salon International de l’Agriculture de Paris en 2017, Alexis Turet n’a pas encore 22 ans et lance déjà son projet de reprise d’un commerce de bouche. Après avoir suivi une formation 100% normande sur la côte Fleurie, il ouvre sa propre enseigne « Chez Alex » à Méry-Bissières-en-Auge entre Caen et Lisieux. Artisan boucher-charcutier, il revient sur sa vocation dans cette interview. Avec de nombreuses réussites, il nous partage son parcours et les étapes clés de cet accomplissement.
Alexis Turet, produit de la formation normande
Comment devient-on meilleur apprenti de France ? Quel a été votre déclic ?
A.T : Depuis tout petit, ce métier m’a attiré. Mon entourage ne travaille pas dans ce secteur d’activité mais j’ai toujours été intrigué par cette profession. Je me suis orienté rapidement vers la voie de l’apprentissage. Cela me convenait mieux. J’ai passé un CAP et un BAC Professionnel. Lors de mon cursus, on nous a proposé de participer au concours. Je me suis dit qui ne tente rien n’a rien, et j’ai foncé. Ensuite, ce sont 3 à 4 mois d’entraînement non-stop pour préparer au mieux ce challenge.
Dans cette filière, l’apprentissage est obligatoire pour maîtriser le métier. Il m’a donné l’occasion de m’enrichir grâce aux nombreuses rencontres que j’ai faites. Avec la victoire de ce concours, beaucoup de portes se sont ouvertes. En terminant mes études, j’ai eu plusieurs propositions d’emploi (comme à Madagascar par exemple) mais ma volonté a toujours été de rester proche de ma famille en Normandie. Quoi qu’il arrive, ce titre sera présent tout au long de ma vie sur mon CV.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre début de carrière ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
A.T : Je ne dirai pas des difficultés, mais plutôt des contraintes. Dans les métiers du commerce de bouche, le temps de travail est conséquent. Il faut accepter de travailler tous les week-ends notamment et ce n’est pas facile à gérer quand on est jeune. J’ai dû parfois faire des concessions. En tant que jeune entrepreneur, j’ai également eu des craintes quant aux responsabilités que cela réclame. Je sais que je ne dois compter que sur moi, même si ma conjointe m’aide beaucoup en plus de son activité professionnelle. Pour le moment, je suis seul et cela demande une implication totale.
À quoi ressemble votre journée type ?
A.T : Je me lève vers 3h ou 4h du matin pour commencer vers 4h ou 5 h. Après avoir effectué la mise en place de la vitrine pendant une bonne heure, je gère les arrivées de la marchandise et me lance dans les nombreuses préparations. À 8h30, la boutique ouvre. Jusqu’à 13h, j’accueille la clientèle. Après une pause déjeuner, je m’occupe un peu de l’administratif puis je rouvre la boutique de 15h30 à 19h30. Après la fermeture, vient le temps de faire le ménage et parfois de m’avancer sur des commandes. Je ne termine que très rarement avant 20h.
« L’échec n’est pas envisageable »
Avez-vous un secret ? Quel est votre leitmotiv ou une citation qui vous inspire ?
A.T : J’ai souvent en tête une phrase que mon père me disait quand j’étais petit : « l’échec n’est pas envisageable ». Je me rends compte qu’en travaillant, tout est possible. Il faut savoir oser et mettre toutes les chances de son côté en s’investissant à fond dans son projet.
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
A.T : Je dirai la victoire dans le concours de meilleur apprenti de France. Cependant, il y a plusieurs moments forts auxquels je repense. Notamment, à la sortie de mon apprentissage, quand on m’a engagé comme responsable alors que j’étais très jeune ou bien évidemment l’ouverture de ma propre boutique car cela reste ma plus grande fierté.
Quels sont vos futurs projets ?
A.T : J’ai ouvert ma première boutique il y a peu de temps mais si l’activité est bonne, j’aimerais beaucoup l’agrandir, voire en ouvrir d’autres. Aujourd’hui, ce ne sont que des rêves. Je sais que ce n’est que par le travail que j’arriverai à les atteindre.
Quelle est votre définition de l’audace ?
A.T : Être audacieux, c’est synonyme de courage et de motivation. C’est également vouloir bien faire les choses.
Un conseil pour les audacieux normands ?
A.T : C’est important tout au long de votre formation d’être à l’écoute des personnes que vous rencontrerez. L’apprentissage, c’est l’occasion de découvrir le travail de différents professionnels et de se construire une expérience pour ensuite réaliser son propre projet.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leurs activités comme Alexis Turet. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets. À tous les moments-clés du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
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