Autrice, compositrice et interprète, Ella Vincent est une artiste originaire de Rouen. Avec plus de 250 000 vues pour son titre « Le monde est pause » pendant le confinement, elle a lancé son premier EP avec notamment la chanson « À la sortie de l’école » qui dénonce le harcèlement scolaire dont elle a été victime.
Dans cette interview, Ella nous partage ses débuts dans la musique, son quotidien entre sa profession et ses projets artistiques, ses ambitions pour la suite de sa carrière.
Des titres engagés
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
E.V. : J’ai 26 ans, je suis originaire de Rouen et j’y habite toujours. Depuis toute petite je suis passionnée par la musique. J’ai grandi dans une famille de musiciens et de chanteurs. Mon papa joue de la batterie et de la guitare, et ma maman chante. En dehors de mon activité artistique, je suis gérante d’un commerce depuis l’âge de 20 ans.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
E.V. : J’ai débuté les cours de chant à 19 ans. C’est grâce à mon école de chant que j’ai commencé à faire des concerts. Je suis tombée amoureuse de la scène, cela a été un déclic. Depuis toute petite, je compose des chansons et cela m’a donné envie de les partager à un public. Les premiers concerts m’ont permis de prendre confiance.
Puis, j’ai rencontré David Dauthieux, auteur-compositeur et producteur. Avec lui, j’ai pu sortir mon premier EP en avril 2021. Les deux premiers titres ont été diffusés sur plus de 100 playlists de radio et écoutés dans plus de 50 pays. Dans le même temps, mon premier clip « Mes nuits blanches » a fait plus de 100 000 vues.
Comment gérez-vous ce double projet ?
E.V. : Les journées sont bien remplies. Il m’arrive de composer avant d’aller travailler ou après si je n’ai pas pu le matin. Toute la journée le chant me suit, il est omniprésent dans ma vie.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
E.V. : Comme beaucoup, ce qui est dur ce sont les moments de doute ou de manque de confiance. Le plus difficile pour moi, cela a été le Covid. J’ai sorti mon EP juste après le déconfinement mais les concerts étaient toujours interdits.
Pour garder le lien avec mon public, j’ai composé plusieurs chansons en faisant participer dans mes clips des personnes qui me suivaient sur les réseaux. Le clip de mon titre « Le monde est en pause » a été vu plus de 250 000 fois.
Ella Vincent « Ayant été victime d’harcèlement pendant ma scolarité, j’ai montré que l’on peut s’en relever »
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
E.V. : Le fait de pouvoir transmettre des messages grâce à mes chansons et d’avoir un impact sur les gens. Avec ma chanson « À la sortie de l’école », j’ai eu la chance de pouvoir faire passer mon message sur le harcèlement aux enfants. Même si cela n’évite qu’un seul cas, c’est déjà énorme. Je suis intervenue dans plusieurs écoles à la demande d’enseignants. J’ai adoré effectuer ce travail de sensibilisation.
J’ai également reçu des témoignages de personnes qui m’ont remerciée sur les réseaux sociaux. Je suis fière d’être porteuse de ce message d’espoir. Ayant été victime d’harcèlement pendant ma scolarité, j’ai montré que l’on peut s’en relever.
Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?
E.V. : Je me lance dans un nouveau projet. Je travaille en studio avec un arrangeur sur de nouveaux morceaux. Un nouveau single devrait sortir dans quelques mois. Je vais aussi être présente sur scène, notamment au Festival des Artistes Normands à Bois-Guillaume.
Quelle est votre définition de l’audace ?
E.V. : L’audace, c’est de persévérer et d’oser. Il faut se donner à fond malgré les doutes pour continuer de croire en ses rêves.
La Caisse d’Epargne Normandie est partenaire du Zénith de Caen depuis 1993. Cet engagement permet à des artistes locaux de pouvoir se produire devant un large public.
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