Il est l’espoir français du handball fauteuil – Thomas Dauzet-Vangeon

Connaissez-vous le handball fauteuil ? Ce sport mêle des hommes, des femmes, des valides, des personnes en situation de handicap autour de la pratique adaptée du handball. Thomas Dauzet-Vangeon est un jeune espoir de cette discipline en plein essor. Encore non encadré par une fédération, le handball fauteuil rêve d’avoir une sélection nationale et de voir inscrire cette pratique aux Jeux Paralympiques. En attendant, des acteurs locaux font rayonner cette discipline au niveau international. Lionel Sturm et le club de Canteleu près de Rouen en sont un exemple. Licencié dans le club cantilien, Thomas Dauzet-Vangeon est aujourd’hui une fierté pour tous les licenciés du club. Découvrez son parcours inspirant, de sa découverte du hand fauteuil à ses premières sélections dans le groupe élite France.

Thomas Dauzet - Audacieux Normands
© Paris Normandie

Objectif Equipe de France

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

T.D.V. : Je m’appelle Thomas, j’ai 14 ans et je suis au collège en 4ème. Je suis handicapé depuis mes 8 ans à la suite d’une opération d’un lipome sur la moelle épinière. J’ai eu une intervention et elle s’est mal passée. Je me suis retrouvé en fauteuil en avril et j’ai commencé le hand en septembre.

Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?

T.D.V. : J’ai découvert le club au Forum des associations de Canteleu. J’y ai rencontré Lionel Sturm, le président du club. Il m’a dit de venir essayer le hand fauteuil. Après une, deux, trois séances, c’était décidé, j’allais continuer. À ce moment-là, je n’avais plus envie de sortir de chez moi hormis pour aller à l’école. Ce club a été un déclic pour moi dans le fait d’assumer mon handicap.

Aujourd’hui, j’ai embarqué mon papa avec moi. Il fait du hand fauteuil depuis 1 an.

Lors du Handi’Amo Tour (compétition de clubs français sur plusieurs plateaux) j’ai été repéré pour faire partie d’une équipe élite pour rencontrer des équipes d’autres pays (Portugal, Belgique, Croatie, Pays Bas). Je suis le plus jeune de l’équipe nationale.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

T.D.V. : Quand je suis arrivé au club, ma plus grande difficulté n’était pas mon handicap mais mon âge. J’avais 8 ans et je jouais contre des adultes. J’étais le seul à avoir cet âge. Ça m’a permis de grandir plus vite au contact de mes coéquipiers. Ça m’a beaucoup aidé de parler et de rencontrer des personnes en situation de handicap avec une vie normale, certes un peu adaptée mais normale (sport, travail…). J’ai pris conscience que je pouvais faire comme eux.

Quelle a été votre plus grande réussite ?

T.D.V. : Je crois que c’est le fait d’être un enfant normal, de me sentir comme les autres. Cela a été beaucoup de travail sur moi-même. J’en profite pour remercier le SESSAD (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile) pour les suivis psychologique et d’apprentissage de la vie, mais également le travail en motricité, notamment avec la kiné. 

Thomas Dauzet-Vangeon « pouvoir faire les Jeux Paralympiques de 2028 à Los Angeles » 

Aujourd’hui, comment se passent vos journées ?

T.D.V. : J’ai le quotidien classique d’un ado. Je vais au collège, les devoirs, les parties de console de jeu, les sorties avec les copains. Sinon, j’ai un entraînement de hand fauteuil par semaine et deux séances de kiné pour faire du renforcement musculaire qui m’aide aussi au hand.

Quelles personnes vous inspirent ?

T.D.V. : Je pense notamment à Fatih Cuhadar, un handballeur du club de Lons-le-Saunier. On n’a pas beaucoup d’écart d’âge. Il a 18 ans et on est ensemble dans le groupe élite. Il est très fort et me donne des conseils. Dans mon club de Canteleu, je pense également à Gaëtan pour sa technique et Lionel pour sa mentalité, qui ont beaucoup inspiré mon jeu. 

Quels sont vos prochains projets ?

T.D.V. : Assez simplement, passer mon brevet et construire ma vie personnelle. J’ai conscience que ma réussite scolaire est importante. Sur le plan sportif, j’aimerai beaucoup devenir le meilleur en France et pourquoi pas être en équipe de France quand la Fédération Française de Handball l’aura officialisé. Et puis, je garde espoir que le hand fauteuil puisse devenir une discipline paralympique aux Jeux de 2028 à Los Angeles.

Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?

T.D.V : Pour une personne en situation de handicap, c’est important d’essayer de sortir, de vivre sa vie normalement sans se mettre de limite. C’est important de faire du sport, de se bouger et pourquoi pas comme moi trouver une passion et rencontrer de nouvelles personnes.


Premier mécène de l’Économie Sociale et Solidaire en Normandie, la Caisse d’Epargne Normandie soutient de nombreuses associations grâce à son Fonds de dotation pour l’Initiative Solidaire en Normandie. En 2020, elle a contribué à hauteur de 9 000€ au financement de fauteuils adaptés donnant la chance à des sportifs valides de prendre place dans un fauteuil pour former des équipes et appréhender la pratique sportive en fauteuil donnant la chance à des sportifs valides de prendre place dans un fauteuil pour former des équipes et appréhender cette pratique sportive.

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