Louise Boulent, espoir du breakdance français

Connaissez-vous Louise Boulent ? Originaire de Caen, cette danseuse de 15 ans va bientôt intégrer la très sélective liste des sportifs de haut niveau en breakdance. Membre du SNT Caen, Louise n’en est pas à son premier succès. En effet, athlète spécialisée dans le saut à la perche, elle a terminé en 2021 à la troisième place du championnat de France dans sa catégorie, sous les couleurs de son club de l’USO Mondeville athlétisme. Avec des rêves de Paris 2024 en tête, la jeune danseuse normande nous partage sa passion, son quotidien et ses projets pour devenir membre de l’équipe de France de breakdance.

Louise Boulent - Les Audacieux Normands
© Louise Boulent

Louise Boulent, athlète et breakdanceuse

Comment se lance-t-on dans le breakdance ? Quel a été votre déclic ?

L.B. : Pour faire du breakdance à Caen, le SNT Crew (auquel j’appartiens) est la référence. Ce groupe de danseurs, pour la plupart professionnels, donne des cours dans les différentes MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture) et écoles de danse de Caen et sa banlieue.

Pour ma part, je faisais à l’époque, en 2015, de la gymnastique et du basket-ball. Mais, ayant le syndrome de Sever aux talons, j’ai dû arrêter le basket et j’ai cherché une activité à la place. Le breakdance me tentait déjà depuis quelque temps. J’ai découvert cette activité lors des ateliers périscolaires de mon école primaire Lucie Aubrac à Mondeville en CM1. 

J’ai ensuite intégré un cours donné par Elias, du SNT Crew. Puis petit à petit, j’ai intégré les entraînements avec le reste du groupe.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

L.B. : Surtout au début, lorsque j’ai commencé à venir aux « trainings » avec le groupe. Il n’y avait quasiment pas d’enfants, et en plus, j’étais la seule fille. Je suis quelqu’un de persévérante et j’aimais beaucoup danser donc ça n’a pas atteint ma motivation. De plus, j’étais tellement contente d’être dans le groupe que cela ne m’a pas bloquée. Les membres du groupe m’ont petit à petit intégrée. Les choses se sont faites naturellement.

Vous allez intégrer la liste des sportifs de haut niveau en breakdance, qu’est-ce que cela change pour vous ?

L.B. : J’intègre la liste haut niveau au mois de janvier en breakdance, donc, pour l’instant, il n’y a pas vraiment de changements. J’imagine que par la suite, cela me permettra de faire plus de compétitions et des stages avec d’autres danseurs de haut niveau.

Est-ce que votre parcours en athlétisme vous aide ? Est-ce complémentaire au breakdance ?

L.B. : Je n’aborde pas la compétition dans ces deux sports de la même manière. Tout simplement parce que le format de rencontre est différent. Cependant dans les deux sports, je pars pour gagner.

L’athlétisme me donne une préparation physique générale car je fais une séance de musculation toutes les semaines. Cela me sert aussi en breakdance où les séances d’entraînement sont entièrement de la danse. J’ai également fait 9 ans de gymnastique en compétition (de 6 à 15 ans). Cela m’a beaucoup aidée dans l’acquisition de certains mouvements de breakdance, par exemple pour les « powermove » et le « freeze ».

« En situation de stress, je ne suis pas inhibée, mais au contraire ça me transcende »

Avez-vous un secret ? Quel est la citation qui vous inspire ?

L.B. : J’aime bien la notion de « bon stress ». En situation de stress, je ne suis pas inhibée, mais au contraire ça me transcende. En ce sens, j’apprécie beaucoup la citation de Nelson Mandela « le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre ».

Quelle est la personnalité normande la plus audacieuse que vous connaissez, qui vous inspire et pourquoi ?

L.B. : Youssra Askry, qui a été élue miss Normandie 2022. J’ai eu l’occasion de l’apercevoir plusieurs fois sur les stades, puisqu’elle pratique le saut en hauteur, tout comme ma sœur Léonie. Elle nous montre qu’on peut mener plusieurs projets audacieux en même temps.

Louise Boulent - Les Audacieux Normands
© Louise Boulent

Le breakdance va devenir une discipline olympique aux Jeux de Paris 2024, rêvez-vous d’y participer ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

L.B. : Quel sportif ne rêve pas d’aller aux JO ? J’ai conscience de la difficulté que ça représente, et du travail colossal qu’il reste à accomplir. Il reste encore 2 ans et demi pour se préparer alors pourquoi pas ? Il y a 2 ans et demi personne n’imaginait que je serais médaille de bronze aux championnats de France d’athlétisme alors je me donne à fond, sans calculer et on verra bien.

Quelle est votre définition de l’audace ?

L.B. : C’est oser sans craindre l’échec et le « qu’en dira-t-on ».

Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ? Les jeunes normands et normandes qui souhaiteraient se lancer dans le breakdance ?

L.B. : Rejoignez un cours du SNT à Caen et faites-vous plaisir. Le breakdance permet à chacun de s’exprimer selon ses qualités et sa sensibilité. C’est un sport à la fois physique et plein de créativité, à la fois « cool » et rigoureux. Peu de sports manient ces 2 dimensions en même temps.


Dans le cadre du partenariat entre le Groupe BPCE et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Caisse d’Epargne Normandie met en place le « Pacte Utile Caisse d’Epargne » qui regroupe un ensemble d’actions visant à accompagner des sportifs de haut niveau. La Caisse d’Epargne Normandie soutient Florian Merrien, pongiste normand de l’équipe de France et quadruple médaillé paralympique et Margaux Bailleul, membre de l’équipe de France Olympique d’Aviron.

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