Morgane Yumi aime se décrire comme une chroniqueuse de la vraie vie. Cette influenceuse normande s’engage pour valoriser les pensées positives et l’estime de soi. Graphiste, elle partage son quotidien aux normandes. Son #soistoitesbelle résume bien sa philosophie. Elle a décidé de mettre son influence aux services des autres. De ses débuts sur Instagram à ses futurs projets, découvrez son parcours inspirant dans ce portrait sans filtre.
De l’inspiration plus que de l’influence
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
M.Y. : Je suis Morgane, j’ai 32 ans. Je suis née à Caen et j’ai grandi dans le Pays d’Auge. Très jeune, j’ai souhaité faire le métier de mon papa : graphiste. Pour y arriver, j’ai passé un baccalauréat littéraire et j’ai poursuivi mes études à l’Ecole des Beaux-Arts de Caen (maintenant appelée Ecole Supérieure d’Arts & Médias). Cela m’a permis d’obtenir un Diplôme National d’Arts et Techniques (DNAT). Après avoir été freelance, je suis aujourd’hui graphiste en tant que salariée dans une agence.
Comment vous êtes-vous lancée sur Instagram ? Quel a été votre déclic ?
M.Y. : J’ai toujours été passionnée par les réseaux sociaux. Cela a émergé avec mon adolescence. Je me suis vraiment lancée sur Instagram en 2017. À cette époque, j’avais seulement un compte dédié à mes proches. J’étais mal dans ma peau et je voulais me lancer dans un processus de perte de poids. Sur Instagram, j’étais à la recherche des femmes dans la même mouvance, de soutien, d’astuces et de conseils.
Partager ma démarche m’a permis de créer une première communauté autour de moi. Par la suite, j’ai suivi pas mal de comptes du mouvement « body positive » ou de confiance en soi. Cela m’a beaucoup intéressée. J’ai voulu m’approprier les contenus et en parler à ma communauté.
Quelles valeurs animent votre projet ?
M.Y. : Plus le temps passe et plus je suis en quête de sens dans ma vie. Je me questionne beaucoup sur ce que les réseaux sociaux peuvent apporter. J’ai vraiment envie d’être utile et défendre des causes qui me sont chères auprès de ma communauté.
Par exemple, j’ai organisé une collecte de protections hygiéniques pour les femmes les plus démunies. J’ai utilisé l’influence de mon compte Instagram pour donner du poids à la cause et mener à bien la collecte. Cela a été un véritable argument auprès du magasin Leclerc Lanfranc à Caen pour accueillir physiquement la collecte. Ce sont 11 0000 protections qui ont été récoltées et ensuite distribuées par l’association Règles Elémentaires.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées sur les réseaux sociaux ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
M.Y. : Les difficultés sont multiples. La première est celle de la comparaison avec d’autres influenceurs. Je crée des contenus et j’en consomme énormément. Je me pose souvent des questions comme est-ce que ce que je dis a du sens pour les autres ? Est-ce que cela les aide ? Ma quête de sens cache parfois aussi un besoin de reconnaissance. Je veux vraiment être une influenceuse qui donne une valeur ajoutée à sa communauté.
J’aime plus parler d’inspiration que d’influence.
Quelles personnes ont influencé votre parcours ?
M.Y. : Sur les réseaux sociaux, c’est assez large car je suis les comptes de pas mal de personnes. Dans les incontournables pour moi, il y a Lalaamisaki, qui est une femme défendant le concept de « body positive » et qui collabore avec des marques pour permettre aux femmes rondes d’avoir accès à des collections de vêtements tendance.
J’ai beaucoup été inspirée également par Caroline Receveur. Elle a su transformer son passage « téléréalité » en un parcours de femme entrepreneure.
« Oser faire les choses sans avoir peur du regard des autres »
Aujourd’hui, comment se passent vos journées ?
M.Y. : Je me lève et je regarde mon téléphone, c’est triste mais c’est comme ca 😊. Je partage mon quotidien entre mon travail, un peu de sport et depuis quelque temps de la lecture. J’essaye de lire de plus en plus. On a tendance à s’enfermer dans une bulle sur les réseaux sociaux ou de survoler les informations. Cela me permet d’élargir mes horizons, de sortir des écrans, de me reconnecter à la réalité des objets.
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
M.Y. : La collecte a été une grande réussite pour moi. Le fait d’être utile à la société, c’est gratifiant. J’ai également adoré participer à la Foire de Caen en tant que conférencière. Depuis petite, j’y allais en famille en tant que visiteur. De pouvoir prendre part à cet évènement et d’animer un stand, cela reste un très bon souvenir.
Avez-vous un secret ? Quel est votre leitmotiv ou une citation qui vous inspire ?
M.Y. : Étant graphiste, j’ai finalement évolué avec la marque Apple, et suis sensible à un de ses vieux slogans « Think Positive ». Et par le biais de mon compte Instagram, il est vrai que j’essaie de partager ce leitmotiv de « Sois toi et t’es belle » qui invite à s’apprécier telle que l’on est et à se considérer avec bienveillance.
Quelle est votre définition de l’audace ?
M.Y. : L’audace c’est oser faire les choses sans avoir peur du regard des autres. Il est important de croire en ses rêves et faire tout ce qui est possible pour les réaliser.
Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?
M.Y. : Je n’ai pas de projets particuliers. J’aime me laisse porter au fil de l’eau. J’ai envie de continuer dans le partage en animant des conférences ou pourquoi pas en écrivant un livre. J’ai toujours plein d’idées en tête. Je souhaite également conserver du temps pour participer à des projets associatifs.
Un conseil pour les audacieux normands ?
M.Y. : Il faut essayer et tant que faire se peut se détacher du regard des autres. Il est impératif de se faire confiance. En suivant notre instinct, cela permet de s‘épanouir et s’ouvrir à de belles choses.
Dans le cadre du programme des Audacieux Normands, la Caisse d’Epargne Normandie fait appel à des talents normands comme Morgane Yumi pour promouvoir ses partenariats avec des acteurs culturels ou sportifs en Normandie.