Athlète originaire du Club de Vitesse sur Glace du Havre, Florian Vigneux est un espoir pour la Normandie et pour la France dans l’icecross. Sport extrême, l’icecross est une course de patinage jonchée d’obstacles. Après 3 championnats de France, Florian a déjà participé à deux courses mondiales. Arrivé 41e aux championnats du monde d’icecross qui se sont déroulés à Judenburg en Autriche, il réalise une très belle performance pour une première participation à une compétition mondiale.
Dans cette interview, Florian Vigneux revient sur l’origine de sa passion, son parcours et ses ambitions pour la suite de ses compétitions.
Des courses jusqu’à 60km/h
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
F.V. : J’ai bientôt 29 ans et je suis né à Montivilliers, près du Havre. Je pratique le patin à glace depuis 8 ans maintenant. J’ai tout d’abord commencé par le roller en skate-park à l’âge de 12 ou 13 ans. Je m’en suis lassé et je me suis donc dirigé vers la patinoire, d’abord en séances publiques. J’ai rapidement aimé la sensation de glisse, esquiver les gens et slalomer. J’ai ensuite découvert le short-track, qui est du patinage de vitesse, mais ce n’était pas mon truc.
En 2019, le Club de Vitesse sur Glace du Havre a ouvert une nouvelle section de sports extrêmes qui comprend l’icecross, le saut en hauteur avec ou sans tremplin, le saut en longueur et le freestyle dance. Je me suis lancé dans cette nouvelle pratique et après le covid, je suis même devenu encadrant sur glace. J’ai passé un brevet fédéral de niveau 1 pour encadrer des enfants, des adolescents et des adultes.
Au-delà de cette passion, je suis fonctionnaire hospitalier à l’hôpital Jacques Monod.
Pouvez-vous présenter rapidement ce qu’est l’icecross et ce que cela représente pour vous ?
F.V. : C’est une course sur glace avec plusieurs obstacles, des tremplins et différents virages. La vitesse des courses peut monter jusqu’à 60 km/h donc nous avons énormément de protections sur nous. Je m’entraîne 3h par semaine à la patinoire. Je fais également quelques entraînements en extérieur sur des pistes pumptrack. Je me suis lancé dans ce projet grâce à Jérôme Oriat, qui est le référent des sports extrêmes de glace. J’avais un bon niveau et j’ai commencé les compétitions à partir de 2019 jusqu’à maintenant. Cette année, j’étais présent à deux étapes du championnat du monde, l’ATSX ice cross, une en Autriche et une en France. Il n’y a qu’une quinzaine de français qui prennent part à ces compétitions internationales, dont 4 Normands.
Florian Vigneux « pouvoir partager mon expérience et donner envie aux jeunes de s’investir dans ce sport »
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre activité ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
F.V. : Les plus grosses difficultés sont financières. Je suis jeune papa donc c’est plus compliqué de partir, je privilégie mon enfant à ma passion. De plus, partir en compétition représente un gros investissement car la fédération n’aide pas encore financièrement les pratiquants de cette jeune discipline. Cela peut représenter environ 2000€ pour participer à une compétition. C’est également très difficile de trouver des sponsors car ce n’est pas une discipline encore assez médiatisée.
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Quelle a été votre plus grosse réussite ?
F.V. : Je pense à deux grandes réussites en rapport avec ma passion. La première est de participer à des courses internationales, la seconde est de pouvoir ensuite partager mon expérience et donner envie aux jeunes de s’investir dans ce sport. Mon but premier est de prendre du plaisir. L’an prochain, je vais avoir la chance de partager cette passion avec ma femme, qui va à son tour participer à une course internationale.
Quelle est votre définition de l’audace ?
F.V. : Je me sens audacieux en étant extrême. Il faut un grain de folie qui fait faire des choses qui paraissent impossibles pour les autres. Mon père me disait souvent que j’ai été casse-cou plus d’une fois, et il avait raison. Il faut se mettre en « off » et ne pas avoir peur.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux particuliers dans leurs activités comme Florian Vigneux. Elle reste proche de ses clients avec son réseau d’agences tout en développant ses services de banque à distance. Cette proximité à l’ère du digital concilie expertise et conseil sur mesure pour ses clients avec leur demande d’autonomie dans les opérations courantes.