Membre de Cycle for Water, William Pradier est parti à l’aventure afin de sensibiliser sur le sujet de l’accès à l’eau, mais également agir directement pour améliorer l’accès à cette ressource pour des populations en souffrance. Ce groupe de 4 étudiants réalise au total 25 000 km à vélo pour garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement ainsi qu’assurer une gestion durable des ressources en eau. Ils ont bâti 5 projets humanitaires avec des ONG locales en Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Inde et au Cambodge. Ils traversent au total 20 pays à vélo pour faire connaître leur projet.
Dans cette interview, William revient sur l’objectif de « Cycle for Water » et nous raconte comment se déroule son périple.
4 Normands à vélo
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
W.P. : Je suis William, j’ai 25 ans et je suis originaire de Cherbourg, tout au bout de la Normandie. J’ai fait une école de commerce et à la fin de mon cursus, j’ai pu faire un double diplôme. L’un était à l’EDHEC Lille et l’autre dans une école en Thaïlande. J’ai réalisé cette année en Thaïlande au moment du Covid-19. Dans ce contexte particulier, j’ai pris conscience de la difficulté qu’avait une partie du monde à répondre à des besoins primaires comme l’accès à l’eau. Cela m’a conforté dans l’envie d’aider et d’agir pour des populations en souffrance. J’ai toujours voulu travailler à l’ONU. De retour en France, j’ai assisté à une conférence qui m’a beaucoup inspiré. Je me suis dit avec mes amis que l’on pourrait se lancer dans une aventure à travers le monde pour agir sur les questions d’accès à l’eau. Nous avons repris l’association Cycle For Water et après une année à préparer le projet pour le rendre possible, nous nous sommes lancés. Au programme, nous avions prévu l’installation de systèmes d’alimentation en eau courante, de filtres décontaminant l’eau ou encore de pompes à eau solaires.
Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
W.P. : D’un point de vue personnel, j’ai été conquis par le défi sportif, le fait de quitter la France pour partir en mission et la possibilité de vivre une expérience forte dans ma vie. J’avais envie de me dépasser. Ma prise de conscience sur l’importance de l’accès à l’eau, des questions environnementales plus largement et surtout l’aspect humain du projet m’ont décidé et c’était maintenant ou jamais.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
W.P. : J’en ai eu beaucoup. Quand tu entreprends, tu navigues un peu à vue au début. Nous partions d’une page blanche. Nous avons réussi à faire nos premières levées de fonds et cela nous a donné beaucoup de confiance en nous et dans le projet. Il est primordial de le faire mûrir et de le remettre en question sans cesse pour l’améliorer. La confiance amène la confiance.
L’autre difficulté majeure a été de partir à quatre. Avec un an de recul, ce n’est pas forcément le défi physique qui est dur mais de tout faire à quatre. On pédale, on travaille, on mange et on dort à quatre. Cela demande du calme, de l’empathie pour arriver à accorder ses humeurs et ses idées. Ce genre d’expérience n’existe pas dans la vraie vie. C’est une aventure hors du temps et ça m’a fait progresser plus vite que je ne le pensais.
William Pradier : « oser faire ce que la majorité ne fait pas »
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
W.P. : Il y a eu beaucoup de réussites dans cette aventure. Nous avons fait 5 missions dans 5 pays. Je garde en tête notamment celle au Cambodge. Nous y avons installé un filtre à eau et une station de lavage des mains dans une école. Vivre avec les habitants, trouver des artisans locaux et connaître ce que c’est de vivre sans accès à l’eau, c’est un souvenir très fort. Ce projet me tient également à cœur car il a été financé par la ville de Cherbourg. Au moment du départ, c’était un gros pic d’émotions. Dans chaque mission, nous collaborons avec des ONG locales qui assurent le suivi des projets dans le temps.
Quels sont vos prochains projets ?
W.P. : Nous sommes sur le retour avec mes camarades. Nous allons terminer notre périple en Asie centrale puis rejoindre la Géorgie et ensuite la Turquie. Nous serons de retour en Normandie au début de l’année 2024. Nous avons terminé nos missions mais on ne s’empêchera pas d’aider des projets sur notre route. Nous gardons des souvenirs incroyables des bidonvilles en Inde, de la jungle ou d’endroits perdus sur des îles. Émotionnellement, c’est une aventure très riche et éprouvante.
Quelle est votre définition de l’audace ?
W.P. : Je dirais oser faire ce que la majorité ne fait pas. C’est important d’aller à l’encontre des préjugés et des idées établies.
Tout comme William Pradier, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments-clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
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