Alexian Trottet, handballeur à l’âme de Viking

Du haut de ses 23 ans, Alexian Trottet possède déjà une expérience sportive de très haut niveau. Originaire de Vernon, il a quitté la Normandie pour jouer en Star Ligue (1ère division du championnat de France) avec le club de Saint-Raphaël. Finaliste de l’European HF Cup et du trophée des champions en 2018, il est aujourd’hui un handballeur professionnel de l’équipe des Vikings de Caen. Alexian a accepté de revenir sur son parcours au plus haut niveau, son retour en Normandie et vous partage ses projets, ses conseils et sa définition de l’audace.

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©Vikings de Caen

Alexian Trottet, de Vernon à Saint-Raphaël

Comment devient-on handballeur professionnel ? Quel a été votre déclic ? Qu’est-ce qui vous a permis de croire dans la possibilité de transformer votre passion en métier ?

A.T : Au début, comme tout enfant, j’ai fait cela pour jouer avec les copains en dehors de l’école. Puis le temps passe et viennent les différentes sélections départementales et régionales. Après, j’ai décidé de tenter ma chance et de postuler au pôle espoir normand. Tout s’est accéléré quand j’ai été pris dans cette structure. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à avoir des idées derrière la tête.

Lors de cette période, j’ai dû quitter la maison. On apprend à grandir et mûrir et on commence à croire en ses rêves. Pour ma part, je ne suis pas allé au bout de l’aventure et j’ai quitté le pôle plus tôt que prévu. En effet, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe première de mon club de Vernon. J’ai ensuite été contacté par le centre de formation de Saint-Raphaël où j’ai pu connaître mes premières sélections nationales et où j’ai pu signer mon premier contrat professionnel.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre carrière ?

A.T : Ma plus grande difficulté est devenue mon point fort. Dans un sport comme le handball, le physique et la taille sont importants.

De mon côté j’ai toujours été le plus petit de mon équipe, cela m’a fermé quelques portes. En effet, pour certains, la taille était importante. Mais j’ai eu la chance de rencontrer certaines personnes qui ont su me faire confiance pour me lancer.

Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

A.T : Chaque entraîneur fait ses choix et il faut les accepter. J’ai eu de la chance d’avoir une famille qui m’a toujours soutenu et accompagné depuis le début. L’entourage joue un rôle important.
J’essaye donc de me donner à 100% tous les jours pour ces personnes qui me soutiennent et croient en moi.

Avez-vous un secret ? Quel est votre leitmotiv ou une citation qui vous inspire ?

A.T : Il n’y a pas vraiment de secret. Le travail et toujours le travail. Il y a aussi des jours où la motivation n’est pas là. Mais avant de penser à cela il faut se rendre compte de la chance qu’on a de pouvoir vivre de sa passion.

« Ne pas avoir peur d’être ambitieux et de voir le plus loin possible »

Votre audace s’exprime-t-elle également en dehors du domaine sportif ? Vous engagez-vous pour votre territoire, des associations ou une autre cause ?

A.T : En dehors de ma carrière, j’aime beaucoup m’occuper des jeunes catégories et les entraîner, d’ailleurs j’aimerais passer mes diplômes afin de pouvoir rester dans ce domaine-là après ma carrière. Il est important de transmettre aux jeunes tout ce qu’on a pu apprendre étant jeune et leur faire part de notre propre expérience.

Quelle est la personnalité normande la plus audacieuse que vous connaissez ? Celle qui vous inspire et pourquoi ?

A.T : Dans mon domaine, si je devais prendre un exemple normand, je prendrais Timothey N’Guessan. Il est l’image de la réussite normande dans notre sport. J’ai eu la chance de le voir évoluer quand j’étais jeune à Vernon. Il est passé par toutes les étapes au pôle espoir comme nous.

Aujourd’hui il évolue dans l’un des plus grands clubs de tous les temps : Barcelone. Il est champion du monde et si tout se passe bien, il participera aux prochains Jeux Olympiques.

Quelle est votre définition de l’audace ?

A.T : Je dirais qu’être audacieux pour moi est synonyme d’ambition et de courage. Tout sportif doit être dur envers lui-même et ne doit pas avoir peur d’être ambitieux et de voir le plus loin possible.

Le sport de haut niveau, c’est se créer des objectifs à atteindre et tout mettre en œuvre pour y arriver. Il y aura forcément des moments difficiles mais c’est à ce moment-là qu’il faudra être courageux pour les dépasser et se relever. L’échec fait aussi partie du sport.

Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?

A.T : Je finirais avec l’une de mes citations préférées :

« Il y aura des obstacles, il y aura des doutes, il y aura des erreurs, mais avec du travail il n’y aura aucune limite. »

Engagée auprès des acteurs du monde sportif normand, la Caisse d’Epargne Normandie soutient depuis 2018 les Vikings de Caen.

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