Située à Fécamp, la boutique GeekSama a été lancée par Philippe Maillard. Originaire de la ville, il a osé fonder sa propre boutique dédiée à un univers qui le passionne : les cartes à collectionner, les jeux de plateaux et les mangas. La boutique de Philippe permet à de nombreux locaux de pouvoir découvrir de multiples univers. Avec pour mission de rendre accessible la culture à tous, il a également souhaité s’impliquer socialement par de nombreuses animations et événements.
Dans cette interview, Philippe nous raconte le lancement réussi de son commerce, mais aussi les différentes activités qu’il a développées.
Bien plus qu’une boutique
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
P.M. : Je m’appelle Philippe Maillard, j’ai 32 ans. Je suis papa de 2 petites filles. J’habite près de Fécamp. Normand d’origine, je suis le gérant d’un magasin de mangas, cartes à collectionner et jeux de plateau depuis 2 ans à Fécamp. Juste avant l’arrivée de la Covid, j’ai travaillé dans une boutique appelée Games Workshop à Caen. Et ce, pendant 3 ans en tant que responsable. Je gérais une équipe de vendeurs, mais aussi les chiffres de l’activité du magasin. J’étais un « one man store ». Initialement, je n’étais pas du tout issu du milieu de la vente. C’était un milieu que j’aimais vis-à-vis des produits que je vendais. Cependant, c’était un rêve depuis petit d’ouvrir une boutique liée à cette passion qui m’anime depuis 20 ans.
Comment vous-êtes vous lancé dans ce projet ?
P.M. : Après mon expérience chez Games Workshop, j’ai trouvé un poste dans une boutique où ça s’est mal passé. Je suis reparti de zéro. J’étais désormais agent commercial en immobilier, mais ce métier me déplaisait. Ce n’était pas ce qui me correspondait. J’ai alors décidé de construire ce projet.
Arrivé à 30 ans, je me suis posé les bonnes questions. J’ai été soutenu par ma femme qui m’a dit de me lancer et de ne rien regretter.
En réalisant une étude de marché, je me suis aperçu que les clients devaient aller à Rouen ou au Havre pour trouver ce type de produits. Il y avait donc une opportunité pour moi à Fécamp. À l’époque, quand j’ai présenté le projet à mon ancienne banque, on m’a répondu que cela n’allait pas marcher dans la ville de Fécamp.
J’ai changé de banque au cours de l’année. La Caisse d’Epargne Normandie m’a accordé un prêt afin d’investir dans du stock. Ils ont tout de suite accepté de soutenir mon projet. Cela m’a permis de réaliser cet investissement indispensable.
Votre boutique n’est pas seulement un magasin ?
P.M. : Oui, le but de la boutique est aussi de faire découvrir au plus grand nombre ce que peuvent être les jeux de cartes et de plateau. Nous organisons des tournois les vendredis soir et les samedis. Je peux alors, avec mon équipe, faire des démonstrations de ces jeux.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le festival que vous avez organisé ?
P.M. : Cela a été un travail monstrueux, car je suis parti de rien. Je n’avais aucune connaissance en événementiel. Cependant, conscient de l’existence de festivals similaires dans de grandes villes, je me suis lancé. Chaque année, je ressens le désir de soutenir une association. Cette convention avait pour but de financer le Père Noël vert. Cette association aide les jeunes les plus démunis en leur offrant des cadeaux au pied du sapin.
La participation aux tournois était de 2 euros par visiteur. Cela a permis aux adeptes de profiter de leur passion ou aux débutants de découvrir ce qu’était cet univers. À l’issue de ce festival, nous avons récolté 630 euros, que nous avons reversés à l’association du Père Noël vert. Je voulais faire le lien avec la fin d’année et aider les enfants qui ne peuvent pas avoir de cadeaux à Noël. Cela me faisait plaisir pour eux, j’ai passé un super moment.
Philippe Maillard : « Un manga, c’est aujourd’hui 1 livre sur 4 vendus en France »
Cartes, mangas, jeux… Comment ce secteur d’activité a évolué ?
P.M. : C’est un marché qui a su bien évoluer avec le temps. La Covid a changé beaucoup de choses pour les gens. Ils ont découvert de nouvelles passions comme les jeux à la maison ou la lecture. Un manga, c’est aujourd’hui 1 livre sur 4 vendus en France. Nous sommes le deuxième pays le plus consommateur derrière le Japon. Le jeu de cartes a aussi explosé. C’est un marché qui est important.
Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?
P.M. : Mon but, c’est d’aller désormais sur un marché que je ne connais pas, l’e-commerce. Aujourd’hui, on est une boutique locale avec nos habitués, mais nous avons aussi de nouveaux clients grâce au bouche-à-oreille. Fécamp est une ville super touristique. J’ai des clients belges ou encore parisiens. Ce sont de belles rencontres et ils deviennent même des clients fidèles de la boutique. Internet permettrait d’encore plus en fidéliser. Aujourd’hui, 1 personne sur 2 achète sur Internet, donc avoir une boutique en ligne, ça serait pas mal. Et pourquoi pas par la suite avoir d’autres boutiques et être franchisé.
Quelle est votre définition de l’audace ?
P.M. : Je pense qu’on vit tous des moments compliqués. Des situations qui font la personne que l’on est, et ce, du fait de nos expériences passées. Être audacieux, c’est une forme de courage. Il ne peut rien nous arriver. Si on est sûr de soi, il faut se lancer.
Tout comme Philippe Maillard, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.