Il organise le plus grand carnaval étudiant d’Europe– Enzo Cuegniet

Étudiant en master 2 de droit du Numérique à l’Université de Caen, Enzo Cuegniet est également président de l’association du Carnaval étudiant de Caen. Avec plus de 35 000 participants, il est reconnu comme le plus grand carnaval étudiant d’Europe en 2023. Devenu l’un des événements majeurs de la ville de Caen, son organisation est un défi qu’Enzo a su relever haut la main. Enjeux de sécurité ou encore de logistique, les questions sont nombreuses quand on souhaite organiser un tél événement.

Dans cette interview, Enzo nous partage ses conseils pour organiser un événement de grande envergure et ses projets dans l’avenir.

Enzo Cuegniet - Les Audacieux
©Enzo Cuegniet

Convivialité et sécurité

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

E.C. : Je suis né à Evreux mais je suis arrivé à Caen dès mon enfance. J’ai suivi ma scolarité au collège et au lycée de Douvres-la-Délivrande. Ensuite, j’ai fait une école d’experts en informatique, SUPINFO à Caen. J’ai également passé une licence de droit. Ces deux diplômes m’ont donné la possibilité de poursuivre mes études en m’inscrivant en Master de Droit du Numérique à l’Université de Caen. En parallèle de mes études, j’ai travaillé comme développeur informatique pour la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et pour le théâtre de Caen. Aujourd’hui encore, je continue de travailler le soir en job étudiant pour le théâtre de Caen. J’ai différentes missions dont notamment l’accueil des publics ou des artistes. Depuis l’an dernier, je donne également des cours sur la propriété intellectuelle dans mon ancienne école (SUPINFO Caen).

Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?

E.C. : Au début de l’aventure, je souhaitais juste aider un ami de mon école qui était dans l’association. Je suis donc arrivé en 2018, en tant que trésorier. J’ai pu aider sur les tâches administratives et par la même occasion emmagasiner de l’expérience. À cette époque, le carnaval avait un peu moins de 20 000 participants.

Après le Covid, j’ai été élu Vice-Président de l’association puis Président depuis cette année après le départ du précédent. Celui-ci n’étant plus étudiant, il m’a passé la main pour continuer à développer ce bel événement. Cela ne m’a pas effrayé car j’avais fait beaucoup de terrain et je connaissais déjà plusieurs interlocuteurs de la mairie ou de la préfecture.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

E.C. : La principale difficulté est le financement de l’événement et notamment le volet de la sécurité. Nous n’avons pas de billetterie donc nous avons une cagnotte en ligne et nous faisons appel à des partenaires privés et publics. Les enjeux de sécurité sont très importants. Notre association est la première de France où la mairie et la préfecture figurent au bureau. Tout doit bien se passer.

Enzo Cuegniet « c’est aussi mon rôle de transmettre l’histoire de l’association et de partager mon expérience »

Comment arrivez-vous à piloter plusieurs projets en même temps ?

E.C. : Je ne dors pas beaucoup (rires…). C’est vrai que c’est assez lourd. En février et en mars, je dois assister à de nombreuses réunions préparatives. Cela peut aller jusqu’à 30h par semaine de réunion d’organisation pour le carnaval. À mon arrivée à la présidence de l’association, l’ensemble du bureau a été renouvelé. Ce n’était pas facile de déléguer. En tant qu’ancien de l’association, c’est aussi mon rôle de transmettre l’histoire de l’association et de partager mon expérience pour que cela perdure dans le temps.

Quelle a été votre plus grosse réussite ?

E.C. : Bien évidemment le record de participation cette année avec 35 000 personnes mais le plus important pour moi c’est surtout le chiffre le plus faible de prise en charge par les services de secours (moins de 300 personnes). Le défi de la sécurité est majeur. Le jour de l’événement, il y a plus de 700 personnes (gendarmes, policiers, sécurité civile, sécurité privé…) mais également une centaine de bénévoles.

Nous veillons également à améliorer le caractère écoresponsable de l’événement en nettoyant et triant les déchets sur le site du carnaval mais aussi en faisant de la prévention auprès des participants.

Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?

E.C. : L’association est présidée par un étudiant et j’arrive à la fin de mes études. Cela dépendra si quelqu’un prend la suite. En effet, j’espère pouvoir passer la main et transmettre tout ce que j’ai appris. Personnellement, cela m’a apporté beaucoup. J’ai énormément appris sur la préparation de réunion, la gestion administrative, le suivi du budget, les négociations avec les différents acteurs, savoir faire des arbitrages, bien s’exprimer en public, manager une équipe et apprendre à déléguer tout en gardant un œil sur l’activité. Tout au long de cette expérience, j’ai fait de nombreuses rencontres.

Quelle est votre définition de l’audace ?

E.C. : Oser faire les choses. Dans ce projet, je savais que j’étais bien entouré notamment grâce la mairie et la préfecture. C’était indispensable de bien s’entourer et d’accepter de l’aide pour mener à bien cette aventure.



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