Elle est double championne du monde de foot freestyle – Lucie Quinton

Connaissez-vous le football freestyle ? Cette discipline consiste à effectuer des mouvements acrobatiques et des jongles avec un ballon de football. Lucie Quinton, originaire de Sartilly près d’Avranches, est devenue double championne du monde de cette discipline à Prague en 2023.

Depuis ses 14 ans, elle s’entraîne dur pour devenir l’une des meilleures du monde. Autodidacte, elle nous partage sa passion et son quotidien à mi-chemin entre l’artiste et la sportive de haut niveau.

De ses débuts en compétition officielle à son envie d’en faire son métier, en passant par ses titres internationaux, Lucie revient sur ce qui l’a motivée, ses difficultés et ses ambitions pour les prochaines années.

Lucie Quinton - Audacieux Normands
©Erwan Ronarch – Mateusz Odrzygózdz

De tutos YouTube au titre de championne du monde

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

L.Q. : J’ai 21 ans et je suis originaire de Sartilly. Je suis étudiante. Je passe actuellement une double licence, en géographie et en sciences de la terre. À la suite de ces études, plusieurs domaines m’intéressent, par exemple l’ingénierie côtière.

À côté de mes études, je pratique le freestyle football depuis 2016. Depuis, j’ai pas mal progressé. J’ai eu la chance de devenir championne du monde dans deux catégories en 2023 lors des championnats du monde à Prague. La première catégorie s’appelle « challenge ». La compétition se déroule en « round » où le participant doit réussir des enchaînements imposés. Plus la compétition avance et plus les enchaînements sont difficiles. La seconde catégorie s’appelle « sick 3 ». L’objectif est de proposer un enchaînement de trois figures. Les candidats sont jugés sur la difficulté et la fluidité de l’enchaînement.

Comment avez-vous découvert cette pratique ?

L.Q. : Je jouais au football depuis cinq ans dans le club de Sartilly-Granville. Je suis tombée par hasard sur une vidéo YouTube, proposant un tuto d’une figure de base. J’ai essayé tout de suite. Je m’y suis mise à fond. Au fur et à mesure, j’ai appris des figures. Je suis autodidacte. Aujourd’hui, je fais partie de l’association Naostyle qui est à Nantes. Avec les autres membres, nous proposons des shows, des animations, des initiations ou des compétitions de football freestyle.

Lucie Quinton : « Parfois, c’est en loupant une figure que j’en crée de nouvelles »

Combien de temps vous entraînez-vous par semaine ?

L.Q. : Actuellement, je m’entraîne 5 à 6 fois par semaine. En fonction de mes compétitions à venir ou de mes examens, j’adapte mes entraînements. Pendant la covid, j’étais en terminale. J’ai eu énormément de temps pour m’entraîner. C’est durant cette période que j’ai beaucoup progressé.

Comment boostez-vous votre créativité ? 

L.Q. : Pour tout vous dire, ce n’est pas mon point fort. Je suis plus douée sur l’aspect technique qu’artistique. Pour améliorer cela, je regarde des vidéos d’autres freestylers. Je note beaucoup de choses dans mon carnet. Cela me permet de travailler de nouveaux enchaînements ou des variations de figures. Parfois, c’est en loupant une figure que j’en crée de nouvelles.

Comment s’organise le football freestyle en France ?

L.Q. : En France, il n’y a pas de compétitions au niveau départemental ou régional. Il y a chaque année un championnat de France. Il est organisé par la Fédération Française de Football Freestyle. Toute l’année, il y a également des « meetings » organisés dans les grandes villes françaises pour que l’on se retrouve. Ces week-ends sont toujours un moment d’échange avec les meilleurs français.

Gagnez-vous votre vie avec cette pratique ?

L.Q. : Non, je fais des shows qui me permettent de toucher des cachets, mais pas assez pour en vivre. Pour se professionnaliser complètement, les meilleurs mondiaux sont obligés de compléter leurs activités par des partenariats sur les réseaux sociaux. Je n’en suis pas encore à ce stade pour le moment.

Quels sont vos prochains projets ?

L.Q. : Cet été, je vais participer aux championnats du monde et d’Europe. L’objectif est de remporter la catégorie principale qui s’appelle « battle ». Il s’agit d’affronter en 1 contre 1 d’autres freestylers et le jury juge les performances. En France, la concurrence est redoutable. Nous sommes l’un des meilleurs pays au monde. Aux derniers championnats d’Europe, les Françaises ont obtenu beaucoup de titres.

Quelle est votre définition de l’audace ?

L.Q. : L’audace, c’est oser et ne pas avoir peur. À mes débuts, ce n’était pas évident pour moi. Je me souviens encore en 2019 quand j’ai tenté les qualifications pour les championnats d’Europe. Je n’avais que 16 ans. J’ai réussi et j’ai dû me débrouiller comme une grande pour aller y participer en Hongrie. Cela reste un grand souvenir.


Tout comme Lucie Quinton, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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