Joueuse de padel sur le circuit mondial, Elodie Invernon fait partie des 10 meilleures joueuses françaises. Native de Rouen, elle a parcouru le monde pour participer à des tournois prestigieux. Ambassadrice de ce sport en plein développement, elle a préparé sa reconversion professionnelle, toujours en rapport avec sa passion.
Aujourd’hui référente sportive fédérale interrégionale, elle partage son temps entre ses compétitions nationales et le développement de la pratique du padel dans le sud de la France.
Découvrez le portrait d’Elodie, son parcours de sportive de haut niveau, ses ambitions professionnelles et son engagement pour son sport.
Vivre son rêve
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
E.I. : J’ai 29 ans et je suis originaire de Rouen. J’y ai passé toute mon enfance jusqu’à la fin de mes études. J’ai commencé très jeune le tennis. J’ai eu la chance de faire un sport études et d’intégrer un pôle haut niveau. Lors de mes études en faculté de STAPS, j’ai réalisé un stage dans une structure de padel à Isneauville, non loin de Rouen. J’ai découvert ce sport et du jour au lendemain, j’ai arrêté le tennis pour m’y mettre. Après l’obtention de mon Master 2 en Management du Sport, j’ai intégré la société Vert Marine en tant que directrice d’un centre aquatique à Montpellier. Cela a duré 4 ans. Avec la COVID-19, j’ai décidé de changer et je suis devenue directrice d’un club de padel et de tennis à Palavas-les-Flots. J’ai profité de cette expérience pour perfectionner ma pratique et passer des diplômes d’entraîneur de padel.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ?
E.I. : J’ai vu mes résultats s’améliorer et je me suis dit que cela serait fantastique de tenter cette aventure. J’ai arrêté toutes mes activités professionnelles pour me consacrer uniquement à ma carrière. Je me suis laissé deux ans. J’ai intégré le circuit mondial de padel. Cela m’a permis de vivre des émotions incroyables. Je ne voulais pas regretter de ne pas tenter cette expérience. J’ai réussi à attendre le classement de 114e joueuse mondiale et surtout de connaître des sélections avec l’Équipe de France pour les championnats du monde.
Comment s’organisent les compétitions internationales de padel ?
E.I. : La Fédération Internationale de Padel gère le circuit mondial. C’est un peu comme au tennis. Il y a notamment 4 tournois du Grand Chelem (Doha, Mexico, Rome et Paris). Ensuite, il y a des tournois plus ou moins grands partout dans le monde. On peut en faire chaque semaine, et cela, pendant toute l’année. En gagnant des matches, on marque des points au classement mondial et cela nous permet de participer à de nouveaux tournois.
Quel est votre meilleur souvenir dans une compétition ?
E.I. : Mon meilleur souvenir sur le plan international est bien évidemment ma première sélection avec l’Équipe de France. C’était une fierté de représenter mon pays au championnat du monde à Doha au Qatar.
Au niveau national, je garde un super souvenir du championnat de France en 2021. Avec ma coéquipière, Géraldine Sorel, nous avons été vice-championnes de France à la surprise générale. On a fait un super tournoi, car on n’était pas attendu.
Elodie Invernon : « Je savais que si cela ne se passait pas bien, je pouvais rapidement rebondir »
Avez-vous beaucoup voyagé grâce au padel ?
E.I. : Le padel est très développé en Amérique du Sud et en Europe. J’ai fait des tournois par exemple au Mexique, au Venezuela mais aussi plus près comme en Italie, en Suède ou en Espagne.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre carrière ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
E.I. : Quand tu es joueuse du circuit international, tu dois tout prendre en charge : les frais de déplacement, d’hébergement, l’inscription au tournoi, l’entraîneur, le préparateur physique ou encore le préparateur mental. Les « prize money » (primes) des tournois sont petits au padel par rapport au tennis, et ils ne couvrent pas tous les frais engagés pour y participer. Pour pouvoir y arriver, il est important d’avoir des sponsors qui te soutiennent financièrement. Ce sont souvent des partenariats de cœur, car la médiatisation du padel est encore réduite.
Comment avez-vous préparé votre reconversion ?
E.I. : Mon idée, c’était de prendre de l’expérience professionnelle en attendant de progresser au padel. Cela m’a permis de me lancer dans cette parenthèse sportive de haut niveau sans stress. Je savais que si cela ne se passait pas bien, je pouvais rapidement rebondir. Ça m’a permis d’être plus sereine et d’en profiter. Cette expérience sportive m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. J’ai eu l’opportunité de me reconvertir rapidement en devenant référente sportive fédérale interrégionale pour la Fédération Française de Tennis. J’accompagne principalement les ligues PACA, Auvergne Rhône Alpes et Corse dans leur développement.
Quels sont vos prochains objectifs ?
E.I. : Aujourd’hui, j’accompagne les ligues pour favoriser la formation des jeunes. J’ai envie de contribuer concrètement au développement de mon sport. Nous souhaitons mettre en place des cours dès le plus jeune âge pour les former, les repérer et les aider à arriver au haut niveau. J’ai à cœur également de féminiser la pratique.
Quelle est votre définition de l’audace ?
E.I. : C’est savoir prendre des risques sans craindre l’échec. L’audace pour moi, ça a été de partir de mon poste de directrice en me disant, j’ose, c’est top si ça marche, sinon ce n’est pas grave. Il faut du courage pour le faire.
Tout comme pour Valentine Leblond, Elise Russis ou encore Elodie Invernon, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
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