Tiphaine Brisson de Ma Fabrique à Journal, située à Saint-Aubin-sur-Gaillon, propose une alternative écologique et économique aux supports papier traditionnels. Cette plateforme d’impression française propose à tous de concevoir et de recevoir en vrai papier journal sa propre Gazette dès 100 exemplaires. Engagée dans la transition écologique, Tiphaine aime marquer les esprits sur les bonnes pratiques en communication durable. Avec sa solution d’impression raisonnée, utilisant du papier recyclé et recyclable, elle veut casser les codes et redonner au papier journal ses lettres de noblesse. Découvrez son parcours inspirant et sa volonté d’innover dans un secteur qui la passionne.
Tiphaine Brisson « nous répondons aux objectifs RSE des entreprises »
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
T.B. : Je suis originaire de Bretagne, mais j’ai beaucoup voyagé dans le cadre de mes études (Rennes, Bordeaux, Mexico ou encore Bruxelles). Après celles-ci, j’ai débuté ma carrière comme responsable communication à Paris. En juin 2018, en pleine Coupe du Monde de football, je suis arrivée à Rouen où j’ai été intégrée très rapidement. J’ai pu constater dès mes premiers jours de la vitalité de l’écosystème économique normand. En janvier 2020, j’ai ouvert des bureaux à Rouen pour la start-up AlgoLinked (Plateforme de Relations presse) pour laquelle je travaillais.
J’ai par la suite lancé ma micro-entreprise en relations presse et communication et j’ai été notamment freelance pour le BearStudio. En janvier 2022, j’ai été approchée par le Groupe Diffusion Plus, implanté à Saint-Aubin-sur-Gaillon. J’ai été recrutée pour assurer le lancement et le développement de Ma Fabrique à Journal.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
T.B. : Connaissant bien l’univers de la communication web, j’ai été très intriguée par la proposition qui m’était faite de reconsidérer le support papier. Pour le coup j’étais très curieuse de faire du « print » autrement et ce projet allait dans le sens de mes valeurs. Désormais ce n’est plus un mystère : le numérique peut avoir un coût carbone plus important que le papier et l’exemple le plus parlant sont les envois excessifs de newsletters et autres mailings qui sont très souvent non lus et qui s’avèrent plus énergivores que le tirage raisonné d’un support papier.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre activité ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
T.B. : Ma Fabrique à Journal est une plateforme d’impression numérique raisonnée. Les journaux sont conçus avec du papier recyclé et recyclable avec une encre à base d’eau.
Pour aller au bout de la démarche, nous venons de mettre en place un processus de production à contre-courant des plateformes du « tout, tout de suite » c’est-à-dire que nous avons fait le choix de ne produire qu’une fois par semaine pour réduire notre empreinte carbone et celle de nos clients. Nous nous approchons du zéro gâche papier grâce au regroupement des commandes. En produisant toutes nos commandes de la semaine à la suite, nous économisons énormément d’énergie et des dizaines de mètres de calage papier mais cela implique pour nos clients de potentiellement attendre un tout petit peu plus leur commande (1 jour de plus). Nous répondons ainsi d’une meilleure manière aux objectifs RSE des entreprises et aux engagements écologiques des particuliers.
Nous voulons vraiment éviter la notion d’instantanéité et de surconsommation pour nous inscrire dans un modèle plus durable.
Nous sommes toujours en réflexion pour optimiser nos process afin d’être cohérents avec les valeurs de Ma Fabrique à Journal.
Une éco-conception made in Normandy
Quelle est votre plus grande réussite ?
T.B. : Nous travaillons avec les entreprises mais aussi de plus en plus avec les particuliers. Par exemple, nous réalisons de plus en plus de « Gazette des Mariés ». Beaucoup d’entre eux ont une démarche écoresponsable pour organiser ce jour spécial en faisant attention à l’empreinte carbone de celui-ci.
Quelles sont vos 3 astuces pour éco-concevoir son support de communication papier ?
T.B. : Il y a plusieurs bonnes pratiques pour optimiser l’éco-conception sur ce type de support. Premièrement, éviter les grands aplats de couleurs et privilégier les fonds neutres pour être moins gourmand en encre.
Deuxièmement, limiter l’utilisation des couleurs « pétantes » car leurs taux d’encrage sont très forts.
Troisièmement, bien choisir son papier. Le papier journal est parfait pour cela car il est léger, recyclé et demande moins de traitement en termes de recyclage.
Quel est l’avantage du papier journal ?
T.B. : Il propose une autre expérience de lecture. Il est différenciant par rapport à d’autres supports (plaquettes, flyers…) et son contenu de type éditorial augmente l’attention du lecteur et cela favorise l’activation et la fidélisation.
Quelle est votre définition de l’audace ?
T.B. : Savoir être parfois « tête brulée ». Il faut être prêt à prendre des risques pour de bonnes raisons.
Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?
T.B. : Il ne faut pas hésiter à tester plusieurs choses et avoir le courage de se lancer. La nouvelle génération a cette faculté à ne pas avoir de tabou et élargir son champ des possibles. Il faut en profiter car les entreprises apprécient beaucoup ces profils atypiques qui n’ont pas peur de s’engager.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leur activité comme Tiphaine Brisson et le Groupe Diffusion Plus. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets. À tous les moments-clés du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
En savoir plus sur Ma Fabrique à Journal :