Originaire d’Argentan, Manon Leroux a remporté la médaille d’or au concours des meilleurs apprentis dans la catégorie fleuriste. Après l’obtention de son BTS, elle a fait le choix de se reconvertir en passant un CAP de fleuriste. Obtenu en 1 an avec brio, elle est aujourd’hui en apprentissage pour continuer d’apprendre les facettes de ce métier créatif.
Contact avec la clientèle, création artistiques… Manon met au profit de son employeur ses qualités de fleuriste avant de peut-être se lancer dans sa propre aventure. Dans cette interview, elle nous partage ses conseils pour se préparer au concours des meilleurs apprentis et se confie sur ses prochains projets.
Une médaille dès la première année
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
M.L. : J’ai 21 ans et je suis native d’Argentan. J’ai passé un baccalauréat professionnel commerce. Après l’obtention de celui-ci, je ne savais pas trop quoi faire alors j’ai poursuivi mes études avec un BTS management commercial opérationnel. Une fois diplômée, je me suis posée beaucoup de questions sur mon avenir. J’ai toujours aimé les fleurs et le contact avec les clients alors même si cela n’était pas simple, j’ai décidé de me lancer et de passer un CAP de fleuriste. Il a fallu trouver un patron pour réaliser mon apprentissage. J’ai eu la chance d’être prise dans la boutique l’Amaryllis à Écouché-les-Vallées. J’ai réussi mon CAP en 1 an. Je poursuis désormais mon parcours en passant un Brevet Professionnel dans la même boutique.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce concours des meilleurs apprentis de France ? Quel a été votre déclic ?
M.L. : C’est mon école qui m’a proposé le concours. L’âge limite pour participer est de 21 ans. Pour moi, c’était la dernière année possible pour le faire, alors je me suis dit « pourquoi pas ». Je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai débuté par l’étape départementale qui avait lieu dans mon école (MFR- CFA à Pré-en-Paille). Le thème était Frida Kahlo et je devais réaliser une structure pour un bouquet, une couronne et une composition piquée. J’ai obtenu la médaille d’or, me qualifiant ainsi pour l’étape régionale dont le thème était Giuseppe Penone. Cela s’est bien passé pour moi et en remportant une nouvelle médaille d’or je me suis donné le droit d’aller en finale nationale.
Celle-ci a eu lieu à Nice. Nous étions 21 candidats. J’ai ressenti beaucoup de stress car le site était ouvert au public, il y avait des journalistes et les épreuves ont duré toute la journée. C’était un vrai marathon et cela s’enchaînait vite. Pour ce type de concours, il faut être prêt physiquement et psychologiquement. Remporter cette médaille d’or était incroyable pour moi qui n’avait qu’un an d’expérience dans le métier.
Qu’est-ce qu’a représenté pour vous ce concours ?
M.L. : C’est une grande fierté pour moi. Commencer dans le métier de fleuriste avec cette médaille, c’est super. J’ai surtout réussi grâce à ce que j’ai appris avec ma patronne et mes collègues. C’est beaucoup de travail. Parfois, j’ai recommencé des dizaines de fois des structures pour faire toujours mieux. Ce concours a été un accélérateur d’expérience pour moi et m’a appris à savoir être plus réactif et plus créatif.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
M.L. : Le plus difficile pour moi, c’était clairement mon manque d’expérience. Il y avait plein de techniques que je ne connaissais pas. Il a fallu beaucoup travailler à l’école avec ma prof, en boutique avec une autre apprentie et ma patronne mais aussi seule à la maison. J’ai dû également apprendre à gérer mon stress car cela pouvait me faire perdre un peu mes moyens.
Manon Leroux « Si vous y croyez, alors n’hésitez pas »
Quelles personnes ont influencé votre parcours ?
M.L. : Ce n’est pas évident. Je dirai que j’aime les fleurs notamment grâce à ma grand-mère ou ma tante chez lesquelles j’adorais me balader dans le jardin.
Pendant le concours, beaucoup de personnes ont contribué à ma réussite. Je pense à ma patronne Céline Coursière et ma collègue Christelle Coutant qui m’ont coachée du début à la fin. Je n’oublie pas l’aide précieuse d’Anaïs Bourgault, ma prof de pratique avec qui j’ai aussi beaucoup échangé tout au long de cette aventure.
Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?
M.L. : C’est difficile, je dirais en objectif premier, avoir mon Brevet Professionnel. Pour la suite, c’est de continuer dans ce métier.
Quelle est votre définition de l’audace ?
M.L. : Si vous y croyez, alors n’hésitez pas. J’avais envie de tenter de me lancer dans ce métier, même si mon entourage a été un peu hésitant au début. Pour eux, ce projet de réorientation n’était pas très concret mais mon envie leur a montré rapidement le contraire et mon entourage m’a rapidement soutenu.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient de nombreux apprentis normands en les accompagnant dans leurs activités comme Manon Leroux. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets.
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