Il peint des lettres à l’aide de feuilles d’or – Thomas Abavent

À Caen, un artisan normand se démarque par son talent unique dans la peinture en lettres : Thomas Abavent. Ce jeune artiste mêle habilement tradition et modernité, apportant une touche personnelle à chaque enseigne qu’il crée.

Thomas Abavent - Audacieux Normands
©Skop

Avec un parcours atypique et une passion indéfectible pour son art, Thomas incarne un esprit entrepreneurial qui mêle curiosité et amour de son métier. Dans cet article, plongeons dans son univers artistique fascinant et découvrons comment il a su se former à ce métier d’antan et créer Skop Studio.

Il devient peintre en lettres pendant ses études

Thomas Abavent, originaire de Caen, a d’abord suivi un bac professionnel en communication graphique. Ses études l’ont conduit à l’École Supérieure d’Art de Liège. Il y a passé une licence et a découvert un peu par hasard l’activité de peintre en lettres.

« J’avais une amie qui n’habitait pas loin d’un restaurant italien. Sur la façade, il y avait des lettres en feuilles d’or. Je trouvais cela canon. Je me suis mis à faire des recherches pour découvrir cet art. »

Pour lui, ce fut un véritable tournant. Sa curiosité l’amène à faire la connaissance de l’artiste qui est derrière ce travail : Miles Signs. Cette rencontre marque le début de son aventure artistique, le poussant à explorer davantage cette discipline.

« Je me suis mis à faire des essais dans ma chambre. Au fur et à mesure, avec les conseils de cet artiste, en faisant des recherches dans des vieux bouquins et en décortiquant des vidéos d’artistes, j’ai pu progresser et acheter du matériel adapté. J’ai commencé par la peinture. Ma curiosité m’a vite poussé vers la feuille d’or. »

Comment Thomas Abavent, artisan normand, a lancé son activité ?

Se lancer en tant qu’entrepreneur n’a pas été sans défi pour Thomas. Poussé par la curiosité, il a osé démarcher ses premiers clients. Une nouveauté pour lui qui n’avait jamais appris à le faire.

« J’avoue que c’était hyper compliqué. Je démarchais des commerçants pendant leurs heures d’ouverture, donc en pleine activité. C’était pas le top pour leur demander de l’attention. Et puis surtout, je n’avais pas confiance en mon travail et sa valeur. »

Pour faire face à cette difficulté, il change de méthode et cela le conduit à établir des contacts en ligne. Une méthode qui lui paraît plus confortable et qui lui a permis d’avoir son premier client, une boutique à Caen.

« Cette première commande a été importante pour moi. Cela a été beaucoup de stress car je voulais bien faire et je me posais aussi pas mal de questions sur ma capacité à bien faire les choses. »

Les réalisations suivantes lui ont permis de bâtir son portfolio au fur et à mesure, mais aussi d’apprendre à mieux évaluer le temps nécessaire pour ses projets. L’aventure était lancée.

Un univers artistique entre tradition et modernité

Quasi autodidacte, Thomas s’est vite pris d’amour pour cette activité mêlant artisanat et art. Se laissant inspirer par de nombreux artistes découverts sur Instagram, il apprécie de faire perdurer ses méthodes artisanales traditionnelles.

« Avec mes clients, nous partageons des valeurs. Ils font appel à moi pour s’associer au travail d’un artisan et que le résultat soit durable. »

À l’instar de ce qui se faisait avant sur les enseignes ou les publicités murales, Thomas Abavent veille à ce que son travail puisse rester visible pendant des années. C’est parfois le contraire des tendances actuelles, très éphémères. Chaque création est une façon de perpétuer un savoir-faire ancestral tout en l’adaptant aux besoins contemporains.

Une micro-entreprise en double activité pour débuter

Lorsqu’il a souhaité se lancer, Thomas avait plusieurs freins. C’est le fait d’être embauché comme graphiste pour une entreprise qui lui a donné la confiance de débuter son activité en micro-entreprise.

« Je ne me serais pas lancé à fond dedans par peur de l’échec, peur que cela ne fonctionne pas. C’est la curiosité d’apprendre de nouvelles techniques qui m’a poussé à me lancer. Aujourd’hui, je suis fier de mes créations. Par exemple, j’ai pris beaucoup de plaisir à la devanture du Café Armand à Luc-sur-Mer, du bistrot La Saucée à Cherbourg ou encore de Chez Gisèle à Caen. »

Aujourd’hui, il a trouvé son équilibre entre son activité salariée et celle d’entrepreneur. Ces deux casquettes lui vont bien et ce ne sont pas les projets qui manquent.

« J’aimerais continuer de peindre sur de nouveaux supports et travailler pour différents types de commerces ou activités. Chaque projet est une rencontre. »

L’histoire de Thomas Abavent peut être source d’inspiration pour les jeunes normands qui souhaitent poursuivre leurs ambitions artistiques et valoriser le savoir-faire local. En tant qu’artiste peintre en lettres, il incarne une nouvelle génération d’artisans normands qui souhaitent redonner vie à des traditions tout en innovant. Pour découvrir son travail, vous pouvez le suivre sur son compte Instagram.


Tout comme Maël Ponchant ou encore Loan Godard, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne des normands qui entreprennent à Caen. En proposant un large éventail de solutions adaptées et des conseils personnalisés, la Caisse d’Epargne Normandie s’engage à soutenir ces jeunes entrepreneurs à chaque étape de leur parcours professionnel.