Propriétaire de deux salons de coiffure à Bayeux et Arromanches-les-Bains, Kévin Eugène est un jeune coiffeur engagé. Avec Nicolas, il utilise uniquement des produits bio non polluants et se lie à l’association « Coiffeurs justes » pour recycler les mèches de cheveux coupées. Soucieux de la préservation de l’environnement, il s’attache à adapter son métier et à mettre en place une vraie démarche éco-responsable. De sa formation à son engagement actuel, découvrez le parcours inspirant de Kévin.
Des produits bio aux sacs à cheveux
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
K.E. : Je suis Kévin, j’ai 32 ans. Mon parcours scolaire a commencé avec l’obtention d’un Baccalauréat commerce. Cela m’a permis d’avoir des bases comme pour la comptabilité par exemple. J’ai ensuite intégré une école privée de coiffure à Caen. Après 2 ans au sein de l’école et 4 ans d’apprentissage, j’ai été salarié d’un salon de coiffure pendant 10 ans avant d’entreprendre. Aujourd’hui, je suis à la tête d’un salon à Bayeux et un autre à Arromanches-les-Bains.
Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
K.E. : Après 8 ans comme salarié, mon patron a vendu son salon et je n’étais pas en phase avec la nouvelle direction. J’ai décidé de partir à l’été 2019 et j’ai ouvert mon premier salon en février 2020. J’avais déjà l’envie d’entreprendre et l’envie de travailler avec des produits qui collent à mes valeurs.
Quelles valeurs animent ce projet ?
K.E. : Il est grand temps de s’engager et de faire bouger les choses notamment dans le milieu de la coiffure. Pour agir, j’ai décidé d’utiliser uniquement des produits bio, d’origine végétale et produits en France. Pour cela, je m’associe avec des fournisseurs de qualité qui sont dans la même mouvance que moi. Au-delà de l’intérêt environnemental, c’est aussi pour nous protéger ainsi que nos collaborateurs des composants chimiques de certains produits utilisés traditionnellement en coiffure.
Nous recyclons également 50% de nos déchets grâce à une association. En effet, nous récupérons les mèches en trop des clients. Elles sont alors rassemblées et transformées en petits boudins par un ESAT (établissement et service d’aide par le travail). Les boudins sont envoyés dans les eaux et agissent comme un véritable filtre à hydrocarbures. Ils permettent de récupérer les pertes en mer ou de jouer un rôle en cas d’accident et de déversement de pétrole. Pour 1 kg de cheveux, ce sont 8 kg de polluants dans la mer qui sont récupérés.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
K.E. : Je n’ai pas eu de grandes difficultés. Dès le début de l’aventure je me suis fait accompagner par un bon banquier et un bon comptable. Mon seul imprévu fut que notre premier local a rencontré des problèmes d’architecture. Nous avons dû en changer car les murs se fragilisaient. Nous avons retrouvé un local dans le même esprit à 100 mètres du premier.
Kévin Eugène « Très jeune, j’ai eu l’envie de faire ce métier »
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
K.E. : Je dirai l’ouverture du second établissement. C’est arrivé rapidement. C’est vraiment chouette, notre concept a fonctionné dès le premier jour. Ce second établissement est une nouvelle aventure. La gestion de ces deux lieux est un défi. Avec mon conjoint, on travaille à deux, cela facilite les choses.
Aujourd’hui, comment se passent vos journées ?
K.E. : Du mardi au samedi, c’est 10h-19h non-stop. Je reçois un client toutes les 30 à 45 minutes. Je me garde le mercredi après-midi pour gérer la partie administrative.
Quelles personnes vous inspirent ?
K.E. : Je n’ai pas vraiment de source d’inspiration, dans mon entourage personne ne travaille dans la coiffure. Très jeune, j’ai eu l’envie de faire ce métier.
Quels sont vos prochains projets ?
K.E. : Dans notre premier salon, j’aimerais développer une activité de salon de bien-être. En ce moment, je me forme avec Hairmaniste pour m’occuper plus spécifiquement des personnes atteintes de cancer (onco-coiffure).
Quelle est votre définition de l’audace ?
K.E. : L’audace, c’est de se lancer dans ce dont on a envie, essayer de convaincre, trouver les bonnes personnes pour aller au bout de son projet même si on a peur de l’échec.
Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?
K.E. : Il faut aller au bout de ses projets, ne pas se fixer de limites et se mettre de barrière. Parfois, il faut ne pas trop écouter les autres.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leur activité comme Kévin Eugène. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets. À tous les moments-clés du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
