Sarah Lemarcis, influenceuse et entrepreneure

Jeune entrepreneure normande, Sarah Lermarcis a.k.a. La Rouennaise est aujourd’hui une influenceuse et créatrice de contenus reconnue. Autodidacte, elle s’est lancée très rapidement dans l’aventure de l’entreprenariat. Un parcours jalonné de difficultés, de réussites et surtout de nombreux enseignements. Aujourd’hui à la tête d’une entreprise de création de contenus et d’une activité de photographe, elle revient sur son parcours et vous partage son expérience pour booster vos projets grâce à l’influence. Découvrez des conseils et des astuces pour vous lancer.

©Sarah Lemarcis

« Se lancer tout en se faisant accompagner »

Comment devient-on son propre patron ? Quel a été votre déclic ?

S.L. : Mes deux parents sont entrepreneurs depuis toujours. Cela m’a à la fois inspiré naturellement mais également rassuré sur l’entreprenariat. Que ce soit leur défaites ou réussites, ils m’ont partagé leurs expériences.

A 18 ans c’est compliqué de savoir ce que l’on veut faire. J’étais nageuse de haut-niveau, alors j’ai opté pour une inscription à la faculté des sports en attendant et au final j’y ai passé 5 années et je suis diplômé d’un double master. Lors de ma dernière année, j’ai réalisé un stage dans un établissement de rééducation à Evreux. On m’a proposé d’intégrer l’équipe pour m’occuper du développement du pôle de sport adapté.
Au bout d’un an, je me suis aperçu que ce n’était pas fait pour moi. Je me sentais trop bridée. Cette frustration m’a permis de déclencher l’envie de me lancer seule, et en 2016, mon entreprise de coaching fût lancée.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre carrière ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

S.L. : Quand j’ai lancé mon activité de coaching dans le domaine de la perte de poids, ce fut exaltant. Entreprendre, c’est être maître de son destin mais cela demande une certaine énergie. Il faut aussi être prêt à rater et à rebondir. Il faut se lancer en se faisant accompagner. Comprendre les erreurs des autres, c’est éviter de les reproduire soi-même.

A 23 ans, je n’étais pas encore prête vraiment à me lancer. La première fois où tu rates, cela peut faire peur. Ces premiers ratés ont permis à mon projet de prendre en maturité. J’ai toujours appris à chaque étape et cela me donne la possibilité de mieux préparer le projet suivant.

L’important est de se faire accompagner et ne pas hésiter à s’ouvrir aux autres et se former.

Quelle a été votre plus grande réussite ?

S.L. : Je dirai l’écriture d’un livre avec la maison d’édition Hachette. Après à peine une année dans mon activité de coach sportive, on m’a fait la proposition d’écrire un article sur le sujet. A vrai dire, je me suis posée pas mal de questions sur mes possibilités de le faire, que ce soit le temps, la méthode ou la légitimité à le faire. Une fois réalisée, la fierté a été grande et l’envie d’en écrire un autre encore plus grande.

Quelle est la personnalité normande la plus audacieuse que vous connaissez ? Celle qui vous inspire et pourquoi ?

S.L. : Je pense à Marine Caron. Au-delà de son discours politique, elle représente pour moi une femme de 30 ans qui a osé se lancer dans un secteur d’activité parfois très masculin. Elle a une volonté de fer et elle me rappelle parfois mon parcours.

Quelle est votre définition de l’audace ?

S.L. : Oser et faire ce que tout le monde aimerait faire mais ce que personne ne fait. Quand je me suis lancé, je me suis dit « Sarah, tu ne crains rien » car je n’avais pas d’attaches.

« Il faut transmettre de la confiance en racontant l’histoire de son projet de manière authentique et respectueuse de ses valeurs »

Comment booster son projet grâce à l’influence ?

S.L. : Aujourd’hui, mon activité s’oriente sur la création de contenus (la rouennaise) et la photographie (studio Friday.fr). Je conseille souvent de partir de l’essence même du projet. L’influence demande du storytelling. En effet, il faut raconter une histoire et partager des émotions autour du service ou du produit commercialisé. Le public a besoin d’être rassuré face aux produits et de connaitre les valeurs de la marque et de son créateur. Il faut transmettre de la confiance en racontant l’histoire de son projet de manière authentique et respectueuse de ses valeurs.

L’influence n’est pas simple. Le porteur du projet doit savoir également se mettre en lumière. Une règle à respecter : être le plus honnête possible et le plus authentique dans l’histoire partagée.

L’influence peut être utilisée à toute les étapes d’un projet.

Auriez-vous des astuces ou des bonnes pratiques à nous partager ?

S.L. : Le premier conseil est de commencer par sa communauté la plus proche (sa famille, ses amis). Il faut tester sur eux et voir comment ils sont réceptifs. C’est ce premier cercle qui permettra par la suite de bâtir une communauté. Plus le projet est mature et plus il est possible d’agrandir le cercle de sa communauté.

Le second conseil est de se lancer sur un seul réseau social pour se concentrer et regrouper une communauté. Il faut éviter le piège de se diluer et de ne pas pouvoir gérer en même temps plusieurs réseaux sociaux.

Le troisième conseil est de choisir le réseau social qui ressemble le plus à notre projet. Par exemple, Instagram pour le grand public ou Linkedin pour toucher des professionnels.
Le dernier conseil réside dans le fait de ne jamais oublier l’identité de la marque. Chaque partenariat avec influenceurs devra permettre de partager les valeurs d’origine de la marque et son histoire.

Est–ce à la portée de tous ? Avez-vous un conseil à donner audacieux qui souhaitent se lancer ?

S.L. : Oui et non. Effectivement, elle est accessible à tous car les réseaux sociaux sont des plateformes gratuites où l’on peut facilement créer le compte de sa marque et tenter de la promouvoir. Cependant, il est évident qu’il faut une régularité, des compétences en communication digitale et aussi du matériel pour créer des contenus qui savent retranscrire l’histoire de notre projet.

Un conseil que j’aurais aimé avoir à mes débuts, c’est avant même de se lancer, ne pas hésiter à en parler énormément autour de soi. Quand l’entrepreneur se lance, il est tellement focalisé sur son projet qu’il oublie parfois le fait de prendre aussi l’avis de son entourage et d’experts. N’oubliez pas de vous entrainer avant de vous lancer dans votre marathon entrepreneurial.

©Sarah Lemarcis

Tout comme Sarah Lemarcis, la Caisse d’Epargne Normandie soutien l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler le matériel ou de sécuriser le poste clients. A tous les moments-clés de du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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