Elle se lance dans la torréfaction de café – Clémentine Llompart

Maman et torréfactrice, Clémentine Llompart est également entrepreneure. Fondatrice de la marque de café Céleste, elle s’est lancée dans l’aventure après avoir notamment été sacrée championne de France de cup tasting (dégustation de café) en 2021.

Passionnée par cet univers, elle a voyagé aux quatre coins du monde pour approfondir toujours plus ses connaissances et partager sa passion du café. Avec Céleste, sa mission est de vous servir un café de qualité, respectant des valeurs qui lui sont importantes comme l’égalité des sexes.

Dans cette interview, Clémentine nous présente son parcours, son amour pour ce savoir-faire et ses engagements pour rendre plus juste et durable le marché du café.

Clémentine Llompart - Audacieux Normands
©Clémentine Llompart

Un titre de championne de France

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

C.L. : J’ai vécu à Caen jusqu’à mes 18 ans. Je me suis lancée dans le théâtre en intégrant le Cours Florent à Paris. Je rêvais de devenir comédienne à cette époque. Après cette expérience, j’ai souhaité avoir un diplôme. Je me suis lancée dans une licence en Langue Littérature et Civilisation Scandinave à Paris, avec une spécialisation en norvégien. Pendant mes études, je travaillais à côté. J’ai fait plusieurs petits boulots comme hôtesse d’accueil ou de la vente en pâtisserie. Dans le cadre de l’une de ces expériences, j’ai eu une formation sur le café en trois heures pour nous initier à cet univers. Ça a été un déclic. Je buvais du café, mais ne connaissais pas grand-chose. J’ai découvert des goûts différents, des terroirs et cela m’a donné envie d’en savoir plus. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de travailler dans le café.

Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ?

C.L. : À partir de ce moment-là, j’ai essayé de me former et de travailler comme barista. C’était compliqué, car les formations sont chères et que les postes sont rares. J’ai finalement trouvé un coffee shop qui m’a formée. J’ai enchaîné des expériences dans des établissements à Paris puis dans différents pays en me formant un peu plus à chaque étape et rencontre. Jusqu’à l’an dernier, je travaillais à Dublin et je venais d’être maman. J’avais envie d’en découvrir plus, d’avoir un nouveau défi. Je me suis donc lancée dans une formation de torréfacteur. Après la formation, j’ai eu besoin de faire un retour aux sources. C’est donc à Caen que j’ai lancé mon entreprise Céleste.

Clémentine Llompart : « En tant que femme entrepreneure et maman, il me tient à cœur d’être inclusive »

Pourquoi l’appeler Céleste ?

C.L. : Céleste renvoi au symbole de la porte Céleste en tarot qui invite a un renouveau l’entrée vers un nouveau chemin  mais aussi à de nouveaux horizons, de quelque chose proche du divin.

Quelles sont les valeurs de Céleste ?

C.L. : Mon objectif est de faire du café de haute qualité, c’est ce que l’on appelle du café de spécialité. C’est important pour moi de rémunérer au-dessus du marché le producteur, afin qu’il puisse continuer à développer son exploitation. Le café venant de loin, j’avais à cœur de mettre en place des initiatives éco-responsables. Par exemple, le packaging du produit est fabriqué en Europe, il est entièrement recyclable et utilise des encres d’impression végan.

En tant que femme entrepreneure et maman, il me tient à cœur d’être inclusive dans ce secteur très masculin. Par exemple, j’ai lancé une collection de café qui s’appelle « Meuf » qui met en valeur le travail des femmes productrices et exportatrices.

Comment devient-on championne de France de cup tasting ?  

C.L. : J’ai connu ce concours par l’intermédiaire de connaissances dans mon réseau de baristas. Je ne me suis jamais sentie de faire ce type de concours. Et puis, il y a eu ce concours de cup tasting. J’ai toujours adoré ce jeu de goûter et identifier des cafés. Je me suis beaucoup entraînée pour préparer ce concours, reporté à cause de la COVID-19 et déplacé de Paris à Lyon. J’y suis allée sans pression et j’ai gagné.

Que vous a apporté ce concours ?

C.L. : Cette victoire m’a permis de me faire connaître davantage dans mon domaine. J’ai pris aussi beaucoup de confiance. Tous les entraînements réalisés m’ont beaucoup fait progresser. L’expérience acquise lors de ce concours me sert encore. Aujourd’hui, en torréfaction, je goûte chaque production pour m’assurer de sa qualité.

Quelles sont les prochaines étapes du projet ?

C.L. : Pour le moment, je loue la machine pour la torréfaction, mais à partir de mars 2025, j’aurai ma propre machine. La prochaine étape est de trouver des partenaires en France et en Normandie pour distribuer mon café. J’ai envie de répandre le bon café. Je vends aux professionnels et aux particuliers, mais l’objectif principal c’est d’être visible dans les coffee shop. 

À moyen terme, j’aimerais proposer des ateliers de dégustation et pourquoi pas une offre événementielle.

Quelle est votre définition de l’audace ?

C.L. : Pour moi l’audace c’est un saut dans le vide sans filet, c’est créer la surprise et être surpris, mais aussi l’impulsion, la tape dans le dos que te donnent les gens qui comptent et te poussent vers l’inconnu.


Tout comme pour Axelle Ayad ou Sara Ghazlane ou encore Clémentine Llompart, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne des femmes entrepreneures dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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