Elle transforme sa maison d’enfance en un lieu événementiel – Eva Gardin

Connaissez-vous le Petit Château de Conteville ? Derrière ce lieu charmant situé près de Paluel en Seine-Maritime, se cache Eva Gardin et son équipe. Elle a transformé sa maison d’enfance en un lieu événementiel permettant le temps d’une journée ou d’un séjour de vivre un moment hors du temps.

Dans cette interview, Eva nous partage son amour pour ce lieu et ses engagements pour le rendre durable et responsable. Partez à la découverte de ce lieu magique où la fondatrice a encore de nombreux projets en tête.

Eva Gardin - Audacieux Normands
©Les Shoes

Un lieu ressourçant

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

E.G. : Bonjour, j’ai 33 ans. J’ai grandi en Normandie sur la côte d’Albâtre dans un lieu incroyable acheté par mes parents. Ils avaient pour objectif d’en faire un centre de séminaires. Mon enfance s’est déroulée dans ce lieu plongé dans la nature. La maladie de mon père m’a souvent renvoyée vers l’univers des hôpitaux. Cela a eu des impacts sur moi, le fait de m’intéresser à la psychologie du bien-être et l’envie d’ouvrir un lieu où le bien-être et la santé passent par la connexion à la nature et l’éveil des 5 sens.

Après le baccalauréat, j’ai fait une école de commerce. Cela m’a permis de faire un voyage en Thaïlande et de découvrir de nombreux lieux ancrés dans la nature, et l’importance clé d’un accueil chaleureux et souriant. Je suis tombée amoureuse de ces concepts. J’ai eu envie de faire la même chose en France.

J’ai poursuivi mes études par un master en Audit et Contrôle de Gestion. J’ai eu un professeur qui m’a beaucoup inspirée pour monter mon projet. Elle m’a donné beaucoup d’outils et une méthode pour organiser mes idées. J’ai toujours eu 10 000 idées en tête. À la suite de mes études, j’ai bossé dans un hôtel 5 étoiles à Paris. Il avait comme concept d’être un hébergement dans lequel on se sent comme à la maison. Comprendre cet état d’esprit a influencé mon projet.

Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ?

E.G. : Mon premier essai s’est fait à 20 ans. J’avais envie de lancer mon activité au château. Pendant 6 mois, j’ai nettoyé le château. Cela m’a permis de faire du tri et de prendre conscience que le superflu a un impact sur son bien-être. Je me suis beaucoup intéressée à tout ce qui est feng shui. À cette époque, j’étais au chômage. J’ai essayé de construire mon business plan, mais le projet n’était pas assez mature pour avoir les financements nécessaires. Au même moment, j’ai eu l’opportunité d’être embauchée dans une entreprise de gestion. En repartant à Paris pour cette activité, j’ai pu mettre de l’argent de côté et faire mûrir mon projet. Après 3 ans, je suis revenue en Normandie.

C’était le bon moment pour me lancer dans ce pari fou de transformer notre maison d’enfance en un lieu de ressourcement.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ?

E.G. : La première difficulté, c’est que le lieu de mon projet est très grand. Le parc fait 3 hectares. Le château a une superficie de 1 200 m², sans compter les dépendances. Il y avait tellement de possibilités, c’était difficile de savoir par où commencer.

La deuxième, c’est d’aller voir un banquier à 25 ans. Le projet était risqué. Il a compris mon concept. Il venait d’arriver en Normandie et il s’est rendu compte que mon activité avait toute sa place. Il m’a fait confiance et cela m’a beaucoup aidée.

La troisième, ce sont les aléas que l’on rencontre dès que l’on entreprend. Après avoir signé mes prêts, j’ai entamé les premiers travaux. Les premières galères sont arrivées. C’est souvent dans ces moments-là que l’on se sent seule. L’isolement de l’entrepreneur est compliqué à gérer.

C’est aussi pour cela que mon ambition pour le Petit Château est également de proposer un lieu vivant où les rencontres seront nombreuses.

Eva Gardin : « Il faut du courage et de la patience pour accepter que tout n’est pas parfait »

Comment avez-vous fait pour constituer votre équipe ?

E.G. : Cela s’est fait au fur et à mesure. J’ai recruté des personnes par des rencontres ou par les réseaux sociaux. Mon équipe permanente est composée de 5 personnes. Ce sont tous des gens qui partagent l’ADN du projet. Ils ne sont pas tous de ce secteur d’activité, mais ils sont tous très engagés. Je suis en train de mettre en place un plan de formation pour les accompagner dans leur professionnalisation.

Quel est votre emploi du temps quotidien ?

E.G. : En ce moment, j’accompagne mes équipes pour qu’elles soient de plus en plus à l’aise sur les événements. Pour cela, nous mettons en place des process pour que chacun soit autonome. Cela permet de me dégager du temps pour rencontrer des acteurs du territoire et faire connaître notre lieu. Nous avons un établissement plein de charme, je veux maintenant créer une expérience autour de celui-ci pour nos clients.

Comment se matérialise votre volonté de rendre durable et responsable votre lieu ?

E.G. : C’est l’un des gros sujets de l’année. Nous entrons aujourd’hui dans le process d’obtention d’un label écologique. Par exemple, nous avons un poulailler et un verger pour faire de l’autoproduction. Avec l’aide de Normandie Attractivité, nous avons également été accompagnés pour améliorer nos dispositifs d’arrosage ou avoir des équipements plus durables. Par exemple, nous avons remplacé nos serviettes en papier compostable par des serviettes en lin qui subliment en même temps nos tables !

La prochaine étape est de former nos collaborateurs sur la gestion d’un lieu d’hébergement écologique et de démarrer un jardin-forêt ! Une autre facette, c’est de créer des liens forts avec nos partenaires locaux, à l’image de celui qui nous unit aux Shoes, les auteurs des photos qui illustrent ce reportage 🙂 

Le Petit Château de Comteville
©Les Shoes

Quelle est votre définition de l’audace ?

E.G. : Pour moi, c’est un mélange entre la détermination, le courage, la passion et la capacité à se remettre en question.

Il faut être capable de te lancer, même si tu n’es pas capable d’atteindre tout de suite ton objectif. Cela met du temps. Il faut du courage et de la patience pour accepter que tout n’est pas parfait.


La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leur activité comme Eva Gardin. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets. Aux moments-clés du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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