Né à Dieppe, Maxime Verdier est un jeune dessinateur. Il a été formé aux Beaux-Arts de Rouen puis de Paris avant de se lancer. En 2022, il signe notamment la couverture de Beaux-Arts Magazine. Son talent n’a pas tardé à faire parler de lui et il a eu le plaisir d’être choisi pour réaliser l’affiche 2023 du célèbre tournoi de tennis, Roland-Garros. Entièrement réalisée aux crayons de couleurs, elle saura faire rêver de nombreux jeunes joueurs de tennis. Découvrez le parcours inspirant de Maxime, son univers artistique et ses projets à venir.
En sport comme dans l’art, le dépassement de soi est important
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
M.V. : Je suis né en 1991 à Dieppe. J’ai grandi à Belmesnil où j’ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Après mon baccalauréat, j’ai intégré les Beaux-Arts de Rouen où j’ai été diplômé d’un Master en 2015. J’ai souhaité ensuite approfondir mes connaissances en poursuivant mon cursus aux Beaux-Arts de Paris. Cela m’a permis de faire de très belles rencontres, de découvrir de nouvelles techniques, mais aussi d’approfondir mes recherches et questionnements artistiques. Ensuite, j’ai été moniteur dans l’atelier de matériaux composites où j’ai découvert le travail des résines. J’ai aussi développé d’autres techniques sculpturales comme la céramique, le moulage ou le travail du bois.
Ma carrière s’est vraiment lancée avec l’exposition de mes premières œuvres comme en 2019 avec l’expo « 100% l’Expo » au Grandes Halles de la Villette à Paris ou lors du Salon de Montrouge en 2021 pendant lequel Anne-Sarah Bénichou, membre du jury, m’a découvert et m’a intégré par la suite dans sa galerie. J’ai pu présenter ma première exposition personnelle dans sa galerie en juillet 2021 tout en continuant à exposer dans plusieurs expositions collectives à travers toute la France (Galerie Duchamp à Yvetot, le Mucem de Marseille, La chapelle de Clairefontaine, etc.)
Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
M.V. : Dès petit, je dessinais beaucoup. Mon père était un grand fan de BD et moi-même j’en lisais énormément mais mes envies étaient encore floues. Au lycée, j’ai choisi l’option arts plastiques et en découvrant le travail de Marcel Duchamp, cela a été une révélation. Cela m’a passionné et m’a donné l’envie d’être un artiste. J’ai commencé à produire de manière beaucoup plus sérieuse tout en découvrant avec appétit l’histoire de l’art classique, moderne et contemporaine. En rentrant aux Beaux-Arts, mon projet s’est construit, l’art est devenu comme un besoin pour moi.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre activité ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
M.V. : Quand je suis sorti des Beaux-Arts, cela a été difficile de sortir du cocon. On est un peu lâché dans le grand bain. Il fallait tout construire. Ce fut une période difficile mentalement comme financièrement. À ce moment-là, j’avais deux boulots à coté de mon activité artistique et en même temps, il était nécessaire de prendre du temps pour ma pratique. Je suis content d’être passé par là. Cela m’a construit.
Maxime Verdier « Je ne cherche pas à savoir si ça va plaire »
Quelles personnes ont influencé votre parcours ?
M.V. : Je pense en premier à Anne-Sarah Benichou. C’est quelqu’un qui a cru en moi. Elle a vu quelque chose en moi et encore aujourd’hui elle me pousse énormément.
Mes professeurs ont beaucoup compté pour moi. Je pense notamment à Hélène Delprat qui a été là pour moi quand je suis arrivé à Paris ou encore Stéphanie Solinas que j’ai eu comme professeure à Rouen et que j’ai assisté par la suite.
Il y a aussi les artistes comme Mike Kelley ou Jim Shaw qui m’ont donné beaucoup de liberté et d’énergie dans mon travail.
Comment avez-vous été retenu par la direction de Roland-Garros ?
M.V. : Au tout départ, j’ai eu la chance de faire la couverture de Beaux-Arts Magazine. Le directeur du magazine m’a donné le rendez-vous et m’a informé qu’il s’occupait de la sélection des artistes pour le tournoi de Roland-Garros. J’ai fait partie des 3 artistes sélectionnés. Nous avions 3 mois pour faire autant de propositions que l’on souhaitait. J’en ai présenté 3 au total. Quand le résultat est tombé, j’étais très fier. Vu que la proposition initiale était un dessin aux crayons de couleur et qu’il fallait effectuer quelques retouches, j’ai dû refaire entièrement le dessin en 3 semaines. Après cela, il y a eu un long travail de scan, de retouches, de colorimétrie, de recherches de papier pour que l’affiche soit parfaite.
Vous êtes un fan de tennis ?
M.V. : Pas vraiment mais adolescent j’avais un ami qui regardait beaucoup le tennis. Plus jeune, j’ai fait de l’escrime pendant 10 ans et il y avait beaucoup de similitudes avec le tennis, notamment dans l’affrontement en 1 contre 1. Quand j’ai su que je devais faire des propositions d’affiche, j’ai regardé beaucoup de matchs de tennis. J’ai porté mon attention sur les poses des joueurs, l’univers des cours et les matières comme la terre battue.
Quelle est votre définition de l’audace ?
M.V. : C’est d’être radical. Dans ma pratique, c’est essayer d’exprimer à fond ce que l’on est. Je ne cherche pas à savoir si ça va plaire ou si ça va marcher, je fais ce qui me parle au plus profond de moi. C’est ce qui me donne envie de me lever le matin.
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