Gymnaste du club du Racing Club Caudebécais, Emma Delainé a débuté la gymnastique à 4 ans. Aujourd’hui, elle est la capitaine de l’équipe de France sénior de gymnastique rythmique. Finaliste des championnats du monde au Japon, elle a obtenu plusieurs podiums en Coupe du monde comme une première place en Grèce ou une troisième place en Bulgarie. Membre de l’Ensemble France de gymnastique rythmique, Emma s’entraîne à l’INSEP à Paris.
Dans cette interview, elle nous explique son amour pour cette discipline sportive, son quotidien de sportive de haut niveau et ses ambitions pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
D’Elbeuf à Paris, en passant par Calais
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
E.D. : Je suis originaire d’Elbeuf et j’ai 19 ans. J’ai commencé la gymnastique rythmique à 4 ans dans mon club de Caudebec. À 10 ans, j’ai intégré le Pôle Elite à Calais. J’y suis restée pendant 6 ans avant d’intégrer l’INSEP à Paris. Aujourd’hui mon quotidien est partagé entre mes études à la Faculté de STAPS de Créteil et mes entraînements avec l’Ensemble France.
À quoi ressemble l’une de vos journées ?
E.D. : En moyenne, je m’entraîne 42 heures par semaine. Mes journées à l’INSEP débutent très souvent par un entraînement de 8h00 à 9h30 puis j’enchaîne avec mes cours jusqu’à 12h30. Après la pause déjeuner, je reprends les cours à 13h30 pour terminer à 16h00. Ensuite, j’ai mon second entraînement de 16h à 20h. Les journées sont longues. Je rentre à peu près une fois par mois à la maison quand je ne suis pas en période de compétition.
Pouvez-vous présenter rapidement ce qu’est la gymnastique rythmique et ce que cela représente pour vous ?
E.D. : Cela se pratique en individuel ou en équipe, ce qui est mon cas. Je fais partie de « l’Ensemble France » qui regroupe les douze meilleures gymnastes françaises. En compétition, seules six gymnastes sont sélectionnées pour concourir.
Nous devons présenter deux enchaînements. Ce sont deux passages de 2min30. Selon les années olympiques, les engins ne sont pas les mêmes (cerceaux, rubans et ballons). En compétition, nous réalisons un passage par jour. Si notre équipe se classe dans les huit premières lors de ce premier tour, elle se qualifie pour la finale où nous réalisons à nouveaux ces passages.
Comment abordez-vous ce rôle de capitaine en équipe de France ?
E.D. : Il n’y a pas de pression supplémentaire. C’est la deuxième année que je suis capitaine. Je tâche de motiver mes coéquipières pour que l’équipe performe. Je suis l’une des gymnastes les plus âgées, alors je fais profiter aux autres de mon expérience.
Emma Delainé : « décrocher une médaille à domicile, cela serait exceptionnel »
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
E.D. : Le plus dur a été de partir de chez moi à 10 ans. Au début cela a été compliqué mais les filles plus âgées que moi du Pôle Elite m’ont bien aidée. Cela m’a permis de gagner en maturité et en autonomie.
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
E.D. : Notre victoire l’an dernier à l’étape de la Coupe du Monde en Grèce. Cela faisait depuis 1976 que l’équipe de France n’avait pas réussi à obtenir une médaille d’or en Coupe du Monde. C’est un très bon souvenir.
Quels sont vos prochains objectifs ?
E.D. : Il y en a plusieurs. Le premier est de réussir ma deuxième année en STAPS. Ensuite, sportivement il y a les Jeux Olympiques de Paris 2024. L’équipe est déjà qualifiée, la France étant pays organisateur. Maintenant, l’enjeu est d’être sélectionnée pour faire partie de cette équipe. Aux Jeux Olympiques, il n’y a que 5 places dans l’équipe. Décrocher une médaille à domicile, cela serait exceptionnel.
Quelle est votre définition de l’audace ?
E.D. : C’est difficile à expliquer, je dirai de vivre ses rêves, d’être motivé et de foncer.
Dans le cadre du partenariat entre le Groupe BPCE et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Caisse d’Epargne Normandie met en place le « Pacte Utile Caisse d’Epargne » qui regroupe un ensemble d’actions visant à accompagner des sportifs de haut niveau.
La Caisse d’Epargne Normandie soutient Florian Merrien, pongiste normand de l’équipe de France et quadruple médaillé paralympique, Margaux Bailleul, rameuse havraise et Kévin Campion, marcheur athlétique dans leurs projets de préparation à Paris 2024.
