Championne de France de pentathlon en titre, 7ème au dernier championnat du monde en salle, Léonie Cambours est un grand espoir de l’athlétisme français. Originaire d’Yvetot, la seinomarine assume son statut et ambitionne de participer aux prochains grands événements sportifs internationaux. À 21 ans, elle est encore dans la catégorie espoirs mais elle se frotte déjà aux meilleurs mondiaux lors de meetings internationaux. Après avoir terminé ses études de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), elle décide de se lancer à temps plein dans son projet sportif avec l’objectif de briller à Paris en 2024.
Objectif Paris 2024
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
L.C. : Je suis Léonie, j’ai 21 ans et je suis originaire d’Yvetot. J’ai commencé l’athlétisme dans le club de l’Amicale Yvetot Athlétisme à l’âge de 8 ans. Ensuite, je suis partie dans le club de Sotteville-lès-Rouen en 2012-2013 où je suis restée pendant 4 ans. Lors de ma terminale, j’ai pu intégrer le Pôle Espoir de Normandie situé à Val-de-Reuil. Aujourd’hui, je porte les couleurs du SPN Vernon tout en m’entraînant sur les infrastructures de Sotteville-lès-Rouen. Mon parcours scolaire s’est conclu en septembre 2021 avec l’obtention d’une Licence en Management du Sport à la faculté de STAPS de Rouen. Depuis, je me concentre à 100% sur ma carrière sportive.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?
L.C. : C’est la rencontre avec mon entraîneur du Pôle Espoir en septembre 2017 : Wilfrid Boulineau. C’est un ancien décathlonien qui a notamment participé aux Jeux Olympiques de Sidney en 2000. Il m’a fait découvrir les épreuves combinées. Rapidement, il m’a dit que j’avais un profil de « combinarde » alors qu’à l’époque j’étais spécialisée sur le saut en hauteur.
Par la suite, c’est allé vite, j’ai commencé l’heptathlon en septembre 2017 et j’ai eu ma première sélection en équipe de France en février 2018. Par la suite, j’ai participé au championnat d’Europe Juniors en 2019 et aux championnats d’Europe espoirs en 2021. Aujourd’hui, je suis championne de France Elite en salle et j’ai pris la 7ème place au championnat du monde en salle.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
L.C. : Il y a en a eu plusieurs comme des blessures par exemple. Je retiendrai surtout le moment où j’ai débuté les épreuves combinées. J’ai dû apprendre de nouvelles disciplines comme le lancer de poids ou de javelot. Au début, j’ai perdu des sélections ou des titres notamment à cause de mes performances au javelot. Ce n’était pas facile à gérer. Pour y remédier, je m’entraîne deux fois plus dans cette discipline, parfois au détriment d’autre d’épreuves mais cela va payer sur le long terme.
Léonie Cambours «il est important de répondre présent au bon moment »
Quelle a été votre plus grosse réussite ?
L.C. : Mon record personnel au meeting de Montpellier. J’ai réalisé 6192 points. C’est un moment fort dans ma carrière car j’ai dépassé la barre des 6000 points. En heptathlon, on ne peut pas enchaîner des compétitions car cela demande beaucoup d’énergie. Alors, il est important de répondre présent au bon moment. Lors de ce meeting à Montpellier, toutes les conditions étaient réunies pour battre ce record.
Comment s’entraîne-t-on sur plusieurs disciplines en même temps ?
L.C. : Je m’entraîne très souvent le matin et l’après-midi pour avoir le temps à la fois de faire de la préparation physique générale mais également des séances sur des disciplines ciblées. En général, on se concentre sur une ou deux épreuves par entraînement.
Quelles personnes vous inspirent ?
L.C. : Je cite souvent le même : Kevin Mayer. Il représente notre discipline et surtout l’a fait connaître au grand public. Kevin est également un modèle dans la gestion de sa carrière. Il a fait évoluer les méthodes d’entraînement en cassant les codes et en le faisant à sa manière.
Quels sont vos prochains projets ?
L.C. : Mes échéances pour les prochains mois sont les Championnats d’Europe Elite à Munich et les Championnats du Monde en 2023. J’ai clairement en tête l’objectif Paris 2024. Mon premier défi c’est de me qualifier pour les Jeux. Il faudra que je sois parmi les 3 meilleures françaises et les 24 meilleures au monde.
Quelle est votre définition de l’audace ?
L.C. : C’est tenter en mettant toutes les chances de son côté pour réaliser ses rêves.
Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?
L.C. : Il faut se dire que personne ne le fera à notre place. Il ne faut pas trop réfléchir et avoir le courage de se lancer.
Dans le cadre du partenariat entre le Groupe BPCE et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Caisse d’Epargne Normandie met en place le « Pacte Utile Caisse d’Epargne » qui regroupe un ensemble d’actions visant à accompagner des sportifs de haut niveau.
Depuis 2020, la Caisse d’Epargne Normandie soutient Florian Merrien, pongiste normand de l’équipe de France et quadruple médaillé paralympique et accompagne Margaux Bailleul, avironneuse havraise, depuis 2022.