Originaire de Dieppe, la défenseuse de 27 ans a débuté sa carrière en 2003 au FC Offranville où elle a joué pendant 9 ans, à l’exception d’une année au FC Dieppe. Elle rejoint ensuite le club de Hénin-Beaumont, faisant ses débuts en D2 puis en D1. En 2014, elle est recrutée au FC Juvisy et vit l’intégration du club par le Paris FC, où elle évolue en équipe première.
Parallèlement, Théa est sélectionnée de nombreuses fois en équipe de France des moins de 16, 19 et 20 ans, ainsi qu’en équipe senior A et B. Elle a remporté le championnat d’Europe U19 et été sacrée vice-championne du Monde U20 tout en jonglant avec ses études en kinésithérapie.
Dans cette interview, Théa nous partage son parcours de footballeuse internationale, mais aussi son quotidien en tant que sportive de haut niveau et kinésithérapeute.
Une joueuse accomplie
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
T.G. : Je suis Théa Greboval. Je viens de Normandie près de Dieppe et je suis passionnée par le foot depuis que j’ai 5 ans. Je ne pensais pas que cela pourrait être mon métier plus tard. Pour ce qui est de mon parcours, je suis restée en Normandie jusqu’à mes 15 ans où j’ai joué avec les garçons. Par la suite, j’ai fait des sélections régionales et j’ai intégré le pôle espoir de Liévin. J’ai ensuite rejoint le club de Hénin-Beaumont où j’ai pu commencer à haut niveau. Ensuite, après le baccalauréat, je voulais continuer mes études. J’ai cherché un club me permettant de jouer haut niveau en même temps. J’ai intégré le FC Juvisy et la faculté de STAPS, puis l’école de kinésithérapie de Saint-Maurice en ayant un parcours SHN (Sportif de Haut Niveau) grâce à la proximité de l’INSEP. Ce qui était super, c’est qu’il y avait pas mal d’aménagements donc cela a grandement facilité toute mon organisation. Je suis toujours restée dans le même club qui a ensuite fusionné avec le Paris FC. Et c’est celui dans lequel j’évolue actuellement. J’ai été diplômée de kinésithérapie en 2020. J’exerce désormais ce métier avec un faible volume horaire en parallèle de celui de footballeuse.
Comment vous êtes-vous lancée dans le football ?
T.G. : Il faut savoir que je ne viens pas d’une famille qui pratique le football. En maternelle, j’avais un copain qui jouait au football donc cela m’a donné envie d’en faire en club avec lui. Je me suis vite passionnée pour ce sport mais ce qui m’intéressait c’était d’y jouer. Je ne regardais pas forcément le football à la télévision, je ne suivais pas une équipe en particulier… Je voulais juste jouer tous les jours.
Transformer les refus en opportunités
Comment avez-vous réussi à allier vos études et le sport de haut niveau ?
T.G. : J’ai toujours eu la volonté de poursuivre mes études et d’avoir un métier qui me passionne, notamment dans le domaine de la santé. Quand j’étais petite, je voulais être vétérinaire. Je savais qu’avec le football cela allait être compliqué. J’étais en lien avec des kinésithérapeutes au quotidien donc cela m’a permis de m’intéresser davantage à ce métier. D’un point de vue organisationnel, le club et l’école me soutenaient beaucoup. C’était indispensable puisque cela a permis que tout se coordonne bien. Enfin, bien évidement je devais faire preuve d’une certaine discipline pour pouvoir gérer notamment les périodes de partiels.
Théa Greboval : « je sais que cette carrière est éphémère alors je veux en profiter le plus possible »
Aujourd’hui, à quoi ressemble votre quotidien ?
T.G. : Cette saison a été un peu différente des autres car on a participé à la Champions League (compétition européenne). Certaines semaines j’avais deux matchs au lieu d’un. Lors d’une de mes semaines type, les mardi et jeudi matins je vois mes patients avant l’entraînement avec mon équipe l’après-midi. Le mercredi matin c’est off puis entraînement l’après-midi. Le vendredi j’ai aussi entraînement mais cela dépend si nous sommes en déplacement pour jouer un match le week-end. Le samedi c’est le jour de match. Puis le dimanche matin j’ai entraînement, et le lundi off.
C’est le bon aménagement pour moi car cela me permet de sortir de ma bulle du football et d’avoir un rythme toute la semaine. Cela ne me fatigue pas forcément mais plutôt me dynamise. Comme je suis kinésithérapeute indépendante je ne dépends de personne. Ce sont mes patients, donc je peux aménager mes rendez-vous avec eux en fonction de mes entraînements ou de mes déplacements.
Quelle a été votre plus belle réussite ?
T.G. : Ma plus belle réussite est la saison que je viens de passer avec mon club. C’est une des plus belles saisons que l’on a réalisées. Nous avons fini 3e du championnat 2022-2023, donc nous étions qualifiées pour la Champions League de cette année. On a enchainé de nombreuses victoires, notamment face à Arsenal qui était demi-finaliste de la dernière édition de cette compétition et Wolfsburg finaliste. À de nombreux moments, nous n’étions pas l’équipe favorite donc c’était à chaque fois de beaux moments. C’était un rythme assez intense. Il fallait aussi gérer le championnat à côté. On a gagné nos deux matchs contre le Real de Madrid et joué contre Chelsea. Nous avons vécu des émotions incroyables. Nous avons également été en demi-finale de coupe de France par la suite.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?
T.G. : En 2019, j’ai eu une fracture de fatigue au pied. Cela m’a éloignée des terrains pendant 6 mois. À ce même moment, nous avons changé d’entraîneur. C’était une période difficile avec pas mal de changements. Il a fallu que je sois patiente. Et j’avais aussi les études à gérer à côté. Mais cela m’a permis aussi d’avoir d’autres opportunités, comme acheter mon appartement. Sans cette pause forcée je ne pense pas que j’aurais pris le temps de réaliser ce projet. Malgré tout, je tire donc de cette période du positif.
Comment vous voyez-vous dans le futur ?
T.G. : J’ai encore un an de contrat au Paris FC. Mais je me sens très bien où je suis. J’ai envie de jouer au football tant que cela me passionne et que mon corps est en forme. Je souhaite mettre ma carrière sportive en priorité car cela me procure de grandes émotions et je sais que cette carrière est éphémère alors je veux en profiter le plus possible. Mon but est de vivre de belles émotions à travers la future saison avec le Paris FC.
Quelle est votre définition de l’audace ?
T.G. : C’est d’être ambitieux, de croire en ses projets et donc de mettre tout en œuvre pour les réaliser en se fixant de petits objectifs et en faisant preuve de courage.
Tout comme pour Théa Greboval, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clés du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.
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