Il est sacré meilleur jeune boulanger du monde – Antoine Paris

Originaire de Coutances, Antoine Paris est devenu meilleur jeune boulanger du monde en 2022 en remportant le célèbre concours WorldSkills. Passionné par son métier, il profite de sa formation pour parfaire son savoir avec comme objectif, obtenir son brevet de maîtrise à l’Institut National de la Boulangerie à Rouen. Dans cette interview, il revient sur son parcours et se confie sur ses projets.

Antoine Paris - Les Audacieux Normands
©Antoine Paris

La boulangerie, une histoire de famille

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

A.P. : J’ai 22 ans et je suis boulanger. J’ai fait ma formation au CFA de Coutances dans la Manche. J’ai passé mon BAC Pro en alternance pendant 3 ans. En parallèle, j’ai eu un CAP de boulangerie et un CAP de pâtisserie en candidat libre. C’était important pour moi car ils sont nécessaires pour s’inscrire aux concours. Ensuite, j’ai continué ma formation par l’obtention d’un brevet professionnel à Coutances avec un apprentissage dans l’Indre-et-Loire près de Tours. Actuellement, je viens de redémarrer une autre formation à l’INBP (Institut National de la Boulangerie Pâtisserie) à Rouen pour obtenir un brevet de maîtrise en boulangerie.

Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?

A.P. : J’avais fait quelques concours régionaux et cela m’avait plu. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas tenter cette aventure. Tout cela sans penser qu’un jour j’y arriverai. J’ai connu ce concours via un ancien participant. Le concours se déroule en plusieurs étapes. En premier, une étape régionale, puis nationale et pour finir internationale. Habituellement, cela représente normalement 1 an ou 1 an et demi. Avec le Covid, ça a duré 2 ans et demi. J’ai fait cela pendant mes années de brevet professionnel. Après la première phase de la finale nationale, j’ai même consacré 100% de mon temps à mes entraînements. Tous les jours, j’étais dans le laboratoire pour être totalement prêt techniquement.

Qu’a représenté pour vous ce concours ?

A.P. : C’était incroyable, c’est comme si j’avais eu une expérience de 5 ou 6 ans. Pendant le concours, j’ai adoré repousser mes limites et créer énormément de pièces.

Pour la finale nationale, j’ai vraiment passé beaucoup d’heures pour gagner. J’aime la compétition. Mon objectif était de finir premier au niveau national, le reste c’était du plus.

Médiatiquement, les retombées ont été nombreuses. Professionnellement, même si aujourd’hui je suis encore en formation, cela permettra de m’ouvrir des portes plus tard.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

A.P. : Les premières grosses difficultés sont arrivées en finale nationale. Pendant une épreuve, j’ai vraiment ressenti le stress. Cette épreuve artistique a été une souffrance pour moi. Il fallait être très concentré pendant 1h30. Pour y remédier pour les épreuves suivantes, je me suis entraîné en faisant des tests sous pression avec des gens qui me regardaient. C’était important de me mettre dans les conditions les plus proches de celles du concours.

Antoine Paris « il ne faut pas hésiter à se lancer sans avoir peur du jugement des autres »

Quelles personnes ont influencé votre parcours ?

A.P. : Mon papa, car il m’a beaucoup aidé. Pendant ma préparation au concours, il venait me voir tous les jours et il me donnait beaucoup de conseils. Il avait l’expérience des grands concours car il est Meilleur Ouvrier de France. J’ai aussi une pensée pour mes formateurs du CFA qui ont donné pas mal de leur temps pour m’accompagner dans cette aventure.

Quelle est votre définition de l’audace ?

A.P. : Être audacieux, c’est envisager quelque chose et se donner les moyens d’y arriver. Le fait de se lancer dans une expérience et ne pas se donner de limite.

Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?

A.P. : À court terme, je veux finir ma formation à l’INBP de Rouen. Ensuite, j’ai envie de prendre de l’expérience en tant que salarié et connaître différentes maisons. Par la suite, pourquoi pas ouvrir ma propre boulangerie.

Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?

A.P. : J’ai tendance à dire quand un jeune est passionné, il ne faut pas hésiter à se lancer sans avoir peur du jugement des autres. Il faut foncer et essayer pour ne pas avoir de regrets.


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