Il a ramené la flamme olympique en France à bord du Belem – Nathan Le Normand

Originaire de Bernay, Nathan Le Normand est un amoureux de la mer qui a vécu une expérience unique. Sélectionné par la Caisse d’Epargne Normandie pour participer au prologue du relais de la Flamme Olympique, Nathan a passé 12 jours à bord du Belem. Cérémonies en Grèce, transmission de la flamme par Tony Estanguet, passage du canal de Corinthe ou encore arrivée à bord du Belem dans le port de Marseille, les souvenirs sont nombreux.

En décrochage scolaire avant de vivre cette traversée, il ambitionne aujourd’hui d’intégrer la marine nationale et d’en faire son métier. Dans cette interview, il revient sur cette aventure hors norme et nous partage ses projets à venir.

Nathan Le Normand - Audacieux Normands
©Vincent Curutchet / Caisse d’Epargne

Une expérience incroyable

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

N.L.N. : Je suis Nathan Le Normand et j’ai 18 ans. Je suis actuellement candidat pour intégrer la Marine Nationale. Je suis originaire de Boissy-Lamberville qui se situe près de Bernay.

Quel est votre lien avec la mer ?

N.L.N. : C’est un lien de sang. J’ai baigné dedans rapidement grâce à ma famille. Mon père et mon grand-père m’ont initié très vite sur des bateaux de plaisance. Cela m’a marqué et c’est resté dans un coin de ma tête. J’ai de très bons souvenirs des sorties à la voile depuis le port de Grandcamp-Maisy dans le Calvados. Je me sens très bien sur l’eau.  

Comment avez-vous pu prendre part à cette aventure ?

N.L.N. : L’histoire a commencé quand j’ai rencontré l’association Fécamp Vieux Gréements. Une amie avait vu une annonce pour participer à la Tall Ship Race en juin 2023. J’ai appelé l’association pour candidater et j’ai pu vivre cette belle expérience. Quasiment à cette même période, la Caisse d’Epargne Normandie a contacté l’association pour trouver un jeune normand qui pourrait devenir un éclaireur sur le Belem. J’étais là au bon endroit et au bon moment. L’association a proposé mon profil et la Caisse d’Epargne Normandie m’a sélectionné. Quand on me l’a annoncé, ça a été incroyable. J’ai eu du mal à y croire. À partir de ce moment-là, j’ai été très bien accompagné jusqu’à mon départ en Grèce.

Nathan Le Normand : « À bord, tout le monde est utile »

Quel est votre meilleur souvenir de cette traversée ?

N.L.N. : C’est difficile car il y en a beaucoup. Je dirais le passage du canal de Corinthe. C’est une voie d’eau artificielle qui a été creusée en Grèce. Ce fut pour moi une vraie découverte. Je n’aurais sûrement jamais eu la chance de pouvoir le faire. Même les matelots du Belem étaient impressionnés. Le passage était très haut et très étroit. L’eau était d’un bleu comme je ne l’avais jamais vu. Il y avait beaucoup de monde présent. Je me souviens même d’une fanfare sur un pont qui était là pour quelques secondes lors de notre passage.

Quelles valeurs sont essentielles à bord ?

N.L.N. : J’ai beaucoup appris de la vie en équipage. Il faut participer aux tâches quotidiennes. Chacun y met de soi pour préparer à manger, faire le ménage mais aussi pour faire des manœuvres. À bord, tout le monde est utile. J’ai beaucoup apprécié également le partage et la transmission avec l’équipage. Sur le Belem, on apprend de tout le monde.

Comment gère-t-on ce surplus d’émotions ?

N.L.N. : C’est difficile de se rendre compte de ce que l’on vit. Sur le bateau, nous étions dans une bulle. L’activité à bord nous occupait beaucoup. L’arrivée dans le port de Marseille fut incroyable. J’avais l’impression d’être spectateur. Je n’ai pas ressenti le fait que nous étions au centre de l’attention du public. J’ai vraiment réalisé en rentrant à la maison. L’expérience est unique, j’ai mis du temps à mettre des mots sur ce que j’ai ressenti.  

Quels sont vos prochains projets ?

N.L.N. : La prochaine étape, c’est de passer une session de tests cet été pour entrer dans la Marine Nationale. Si cela est positif, je pourrais intégrer la formation de fusilier marin dès le mois de septembre.

Quelle est votre définition de l’audace ?

N.L.N. : C’est de tenter des trucs un peu fous. On peut ressentir parfois la peur de ne pas réussir, mais il faut foncer dans l’aventure. L’audace, c’est sortir de sa zone de confort.


La Caisse d’Epargne Normandie est mécène de la Fondation Belem Caisse d’Epargne depuis 1979. En créant cette fondation, elle s’est attachée à ce que le bateau puisse permettre à un public le plus large possible de s’initier au large et à la navigation en équipage. Nathan Le Normand a été sélectionné par la Caisse d’Epargne Normandie pour devenir l’un des 14 « éclaireurs » qui ont embarqué à bord du Belem pour ramener la Flamme Olympique de Paris 2024 en France.