Elle est championne du monde de para-tennis de table – Alexandra Saint-Pierre

Championne du monde en titre, Alexandra Saint-Pierre est devenue l’une des prétendantes à l’or aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 en seulement quatre années de pratique. Devenue paraplégique à la suite d’un accident de la route, Alexandra a réussi à devenir une sportive de haut niveau grâce à un mental à toute épreuve.

En pleine préparation des Jeux de Paris 2024, découvrez son parcours atypique et ses ambitions sportives et professionnelles pour les échéances à venir.

Alexandra Saint-Pierre - Audacieux Normands
©Emmanuelle Lemercier

Un mental d’acier

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

A.S-P. : J’ai 25 ans ; je suis née à Abbeville, j’ai suivi mon cursus scolaire à Amiens. À la suite d’un accident de la route, je suis devenue paraplégique. Je suis arrivée en 2018 à Rouen. Je pratique le para-tennis de table depuis 2019.

Je suis licenciée dans le club de Bois-Guillaume qui possède une section valide et une handi. Aujourd’hui, je suis championne du monde en titre et vice-championne d’Europe.

Comment avez-vous découvert cette pratique ?

A.S-P. : À la suite de mon accident, un médecin m’a conseillé de faire une activité sportive. L’objectif était de m’aider à me reconstruire. J’ai tout de suite pensé au tennis de table, car j’en avais déjà fait en club plus jeune.

Cela m’a beaucoup aidée, que ce soit physiquement, en remusclant mon dos, mais aussi psychologiquement. J’ai retrouvé une certaine autonomie, cela m’a obligée à sortir de chez moi et m’a donné la chance de rencontrer de nouvelles personnes. Ça m’a fait du bien de retrouver une activité « normale ».

Alexandra Saint-Pierre : « Il y a seulement 13 mois qui séparent mes débuts en compétitions internationales et mon titre de championne du monde »

Comment s’est passée la transition du tennis de table au para-tennis de table ?

A.S-P. : Il y a plusieurs différences entre les deux. Mon passé en tennis de table était un atout. Cela m’a permis d’avoir de bonnes bases. Ce qui change beaucoup, c’est la hauteur à laquelle on joue. En fauteuil, on est plus bas, cela change beaucoup les repères visuels. Ensuite, il y a bien évidemment également la mobilité qui est différente. Le jeu s’adapte à cette contrainte et nous fait jouer plus proche de la table.

Comment arrivez-vous à gérer le fait d’être championne du monde ?

A.S-P. : J’ai géré au fur et à mesure. En même temps, il n’y a pas le choix. Au championnat du monde, j’ai eu du mal à réaliser ce que cela représentait. Ce sont les nombreuses sollicitations des journalistes qui m’en ont fait prendre conscience. C’est plus une fierté, qu’un poids. Pour avoir ce titre, j’ai dû travailler dur.

Comment s’organise votre quotidien ?

A.S-P. : En moyenne, je m’entraîne entre 15h et 20h par semaine. Il faut ajouter à cela de la kiné, de la préparation physique et mentale. J’ai un statut d’auto-entrepreneur qui me permet d’avoir des partenaires et de réaliser des interventions et des animations.

Qui vous inspire ?

A.S-P. : Je n’ai pas quelqu’un de particulier en tête. Je m’inspire beaucoup des autres membres de l’équipe de France. J’écoute leurs conseils et je profite de leurs expériences. J’ai eu la chance d’arriver très vite au haut niveau.

Il y a seulement 13 mois qui séparent mes débuts en compétitions internationales et mon titre de championne du monde. J’ai encore besoin d’apprendre.

Quels sont vos prochains projets ?

A.S-P. : Je suis en pleine préparation pour les Jeux de Paris 2024. Avant cela, je vais encore participer à quelques compétitions internationales et aux stages de l’équipe de France pour être prête pour cette échéance importante.

Quelle est votre définition de l’audace ?

A.S-P. : Il faut oser et croire en ses rêves. Il ne faut jamais abandonner, car à force de persévérance, on y arrive.



Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Caisse d’Epargne Normandie met en place le « Pacte Utile » qui regroupe un ensemble d’actions visant à accompagner des sportifs de haut niveau.

La Caisse d’Epargne Normandie soutient Florian Merrien, pongiste normand de l’équipe de France et quadruple médaillé paralympique, Margaux Bailleul, rameuse havraise et Kévin Campion, marcheur athlétique dans leurs projets de préparation à Paris 2024.

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