Il joue en équipe de France de netball – Geoffroy Guillerme

Connaissez-vous le netball ? Geoffroy Guillerme est l’un des membres de l’équipe de France de ce sport très populaire dans les pays du Commonwealth. En plein développement en France, ce sport dérivé du basketball peut se pratiquer en mixité. Il est sur la liste des disciplines sportives pouvant devenir olympiques lors des Jeux de Brisbane en 2032.

Ancien judoka, Geoffroy a profité de ses voyages pour découvrir de nouvelles pratiques sportives comme le water-polo et le netball. Il est aujourd’hui un joueur du club de Bath, de Londres et de Paris.

De ses débuts en compétition officielle à sa première sélection, il nous partage ses ambitions pour son sport et revient sur ce qui l’a motivé à s’engager dans le développement de cette pratique sportive inclusive.

Geoffroy Guillerme - Audacieux Normands
©Geoffroy Guillerme

Du judo au netball

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

G.G. : Bonjour, je suis originaire de Saint-Marcel près de Vernon. Je suis ingénieur en chimie et procédés, diplômé d’un master spécialisé en nucléaire. Actuellement, je travaille comme responsable commercial pour l’entreprise Orano. J’ai également vécu des expériences professionnelles en Finlande et en Angleterre. Depuis mon enfance, j’ai toujours été passionné par le sport, notamment le handball et le judo. Après une section handball au collège, je suis parti en sport-études judo au lycée Val de Seine à Rouen. J’ai poursuivi mes études à l’INSA de Rouen, qui offrait un cursus adapté à la pratique sportive de haut niveau.

Comment avez-vous découvert le netball ?

G.G. : À 23 ans, j’ai dû arrêter le judo à cause d’une blessure aux ligaments croisés. Cela m’a poussé à explorer d’autres sports, comme le water-polo. Un jour, ma copine anglaise m’a proposé de venir « faire le nombre » dans son club de netball à Paris. J’ai tout de suite accroché. Après quelques entraînements, j’ai réalisé que j’avais un certain talent pour ce sport.

En Finlande, où le netball est peu connu, j’ai créé le premier club du pays pour continuer à jouer. De retour à Paris, j’ai cherché à travailler en Angleterre pour pratiquer le netball à haut niveau. Cependant, j’ai rapidement rencontré un obstacle inattendu : en tant qu’homme, plusieurs clubs anglais ont refusé ma candidature pour m’entraîner avec eux.


Transformer les refus en opportunités

Comment avez-vous vécu ces premières difficultés ?
G.G. : Au lieu de me décourager, ces refus ont été une expérience enrichissante à plusieurs égards. Chaque refus m’a poussé à redoubler d’efforts et à trouver des moyens créatifs pour atteindre mes objectifs. Cela m’a appris à ne jamais abandonner face à l’adversité.

Plutôt que de voir ces portes fermées comme des échecs, je les ai perçues comme des défis à relever. J’ai persisté jusqu’à trouver un club, le club féminin de Bath, qui a accepté de m’accueillir en tant qu’« associate training partner ». Cette expérience a démontré que la persévérance peut ouvrir de nouvelles opportunités.

Ces défis ont renforcé mon engagement envers la mixité dans le sport, sensibilisant aux inégalités et motivant à les surmonter.

En cherchant des clubs et partageant mon histoire, j’ai élargi mon réseau professionnel et sportif, rencontrant des personnes inspirantes. Cette expérience m’a permis de développer la résilience, la patience et la capacité à trouver des solutions créatives face à l’adversité.

Transformé par ces expériences, j’ai non seulement trouvé ma place dans le netball, mais j’ai aussi renforcé ma conviction que les sports mixtes peuvent être un vecteur puissant d’inclusion et de changement social. Aujourd’hui, en tant que membre de l’équipe de France et joueur de clubs prestigieux, je suis déterminé à utiliser mon parcours pour inspirer et encourager d’autres à ne jamais abandonner face aux défis, et à promouvoir un environnement sportif plus inclusif pour tous.


Geoffroy Guillerme : « La mixité est un point fort »

Combien de temps vous entraînez-vous par semaine ?

G.G. : Je m’entraîne deux fois par semaine à Paris et une fois par mois à Bath ou Londres. J’ai aussi des camps d’entraînement réguliers avec l’équipe de France, sans oublier les compétitions avec mon club de Londres. Cette année, nous intégrerons le championnat mixte du Royaume-Uni, ce qui nous aidera à progresser. Pour améliorer ma performance, je pratique également le crossfit quatre fois par semaine.

Comment s’organise le netball en France ?

G.G. : En France, il y a un petit championnat avec une dizaine d’équipes, organisé de manière flexible selon les capacités de déplacement des équipes. Il existe aussi une Coupe de France, un tournoi sur un week-end regroupant tous les clubs. Actuellement, il n’y a pas de fédération officielle, mais elle est en cours de création.

Êtes-vous professionnel ou avez-vous une autre activité ?

G.G. : Non, il n’y a pas de joueurs professionnels en France. J’ai la chance d’être le seul partenaire d’entraînement français de joueuses semi-professionnelles en Angleterre. Seules les joueuses de netball en Australie et en Nouvelle-Zélande sont professionnelles. Elles le seront en Angleterre l’année prochaine, et les joueurs de netball en Australie sont en discussion pour devenir professionnels.

Que dirais-tu à un jeune normand qui souhaite se lancer ?

G.G. : Le netball est un sport d’équipe rapide axé sur le placement et l’interception, où chacun peut s’exprimer. Sans contact physique, l’aspect physique est moins prédominant, ce qui favorise la mixité. C’est une discipline ludique, accessible même aux personnes peu sportives, et elle peut se pratiquer en loisir ou en compétition.

Quels sont vos prochains projets ?

Mon objectif principal est de continuer à progresser avec l’équipe de France pour atteindre un niveau plus élevé. Nous souhaitons organiser un tournoi européen avec des équipes comme celles des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la Suède. Personnellement, je veux profiter de mon expérience dans le championnat anglais pour améliorer mes performances et, si le netball devient une discipline olympique, candidater pour les Jeux de Brisbane en 2032.
Dans un premier temps, j’envisage de participer à la première édition des championnats du monde mixtes prévue en 2025.

Quelle est votre définition de l’audace ?

G.G. : Pour moi, l’audace est liée à la passion. C’est s’épanouir dans un environnement complexe et trouver des moyens de surmonter les obstacles. C’est ce défi qui m’attire dans mon parcours avec le netball.


Tout comme Geoffroy Guillerme, la Caisse d’Epargne Normandie accompagne de nombreux Normands dans leurs projets. Elle propose un éventail de solutions. À tous les moments clé du développement de leur projet, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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