Tolvy, rouennaise et espoir de la musique électronique

Après Petit Biscuit, la Normandie se prépare à l’éclosion d’un nouveau talent : Violette Tocqueville aka Tolvy. Du haut de ses 19 ans, elle est le nouvel espoir français de la musique électronique.  Native de Rouen, cette artiste autodidacte a une soif intarissable d’aller de l’avant, d’explorer et de comprendre, d’interroger et de décrire à travers sa musique le monde qui l’entoure.  Précoce, engagée et créative, Tolvy a accepté de répondre à nos questions lors de sa résidence artistique au Normandy à Saint-Lô.

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©Tolvy

 Tolvy, nouvelle pépite de l’électro

Comment se lance-t-on dans une carrière d’artiste ? Quel a été votre déclic ?

Tolvy : De mon côté, c’est passé par l’expérimentation. La curiosité est très importante dans une démarche artistique. Si on veut réellement construire quelque chose de grand, il est important d’essayer, de chercher, de se renouveler. C’est en expérimentant que l’on trouve un style, un univers, une signature qui correspond à notre projet.
Le vrai déclic, c’est quand j’ai compris que je maîtrisais assez d’éléments pour créer et produire ma musique. Cette prise de conscience sur le fait que je pouvais désormais transformer une idée en musique, cela m’a permis de lever des freins et m’a ouvert des portes.
Mon second déclic, c’est ma première scène au festival « Ça sonne à la porte » dans l’Eure. C’était un dimanche soir, le dernier show de la journée, ce fut un moment incroyable de rencontrer un public. Sorti de scène, je me suis dit que c’était plus qu’une passion, et cela m’a donné encore plus d’ambition pour faire avancer ma carrière.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

Tolvy : C’est ce que j’appelle le tunnel sans lumière. J’ai rencontré cette situation au début de ma carrière et cela a été difficile pour moi. Quand j’étais en indépendant, j’arrivais à avoir des opportunités mais sans les concrétiser. J’avais en tête l’idée de réussir seule, en gérant tout mais cela n’est pas possible. La clé ne vient pas que de l’artiste. Il a évidemment sa production de créativité, mais il doit savoir bien s’entourer professionnellement pour faire grandir son projet.
J’ai réussi à m’entourer et j’essaye de ne pas tout contrôler, faire confiance et se remettre en question sur sa façon de travailler. Le travail en équipe est essentiel pour développer de nouveaux projets.

Avez-vous un secret ? Quel est votre leitmotiv ou la citation qui vous inspire ?

Tolvy : J’ai toujours aimé Walt Disney et son envie de faire rêver les gens. Sa citation « Disneyland ne sera jamais terminé. Il continuera à grandir tant qu’il restera de l’imagination en ce monde » m’a beaucoup inspirée. Cet univers m’a portée dans mon enfance, j’ai grandi dans cette bulle. Cette manière de voir le monde, je la conçois aussi pour ma création. Le but n’est pas d’arriver à me faire connaître, mais que ma musique devienne une création universelle.

« Ne jamais s’arrêter de rêver »

Dans vos créations, vous engagez-vous pour une cause ?

Tolvy : Dans ma musique, j’ai toujours eu une conscience écologique. Il est évident que l’on n’a plus le choix. Mon titre « évolution » est un résumé de mes questionnements sur l’évolution de notre monde. Nous sommes dans une période où l’on essaye de freiner les « bêtises » de l’Homme sur Terre et en même temps nous projetons de coloniser Mars. Cela pose beaucoup de questions et cela m’inspire musicalement.

Quelle est la personnalité normande la plus audacieuse que vous connaissez, qui vous inspire et pourquoi ?

Tolvy : Mon oncle, William Defresne, il construit des décors pour des spectacles ou des festivals comme Vivacité à Sotteville-lès Rouen. Petite, j’ai été très rapidement intriguée par son univers. Il a un métier différent de toutes les autres personnes de ma famille. J’adorais aller dans son hangar, c’était un lieu de création incroyable et puis cela me permettait de découvrir le savoir-faire de mon oncle. Il m’a transmis l’idée que tout est possible et que tout le monde a un pouvoir de création à portée de main.

Aujourd’hui encore, nous sommes proches. Il a travaillé sur ma scénographie. On se soutient mutuellement dans nos projets. Il m’a appris beaucoup de choses et c’est un plaisir de pouvoir travailler dans le milieu artistique comme lui.

Quelle est votre définition de l’audace ?

Tolvy : Pour moi, c’est le fait de réussir à se relever dans n’importe quelle situation ! Quoi qu’il arrive croire en ses idées, s’investir, avoir de l’ambition, ne jamais baisser les bras et réussir à dépasser ses limites.

Un conseil pour les audacieux normands ?

Tolvy : Ne jamais s’arrêter de rêver ! Il faut imaginer son projet à son apogée et croire en soi sans douter de ses rêves.

Pour découvrir son compte Instagram : https://www.instagram.com/tolvymusic/

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