Il crée du mobilier au design original – Matthieu Millet

Installé à Caen, Matthieu Millet est le fondateur de Neoco. Il propose une collection de mobilier au design original. Son parcours, ses inspirations et sa réflexion sur le mobilier qui nous entoure font de lui un artiste atypique. Avec de nombreux projets en tête, Matthieu n’est pas en reste quand il est questionné sur son avenir. Découvrez son parcours inspirant et sa volonté d’entreprendre dans un secteur qui le passionne.

Matthieu Millet - Les Audacieux Normands
©Matthieu MIllet

Matthieu Millet « je me suis dit que si je ne rentrais pas dans les cases alors autant s’en créer une »

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

M.M. : Je suis né à Rouen et aujourd’hui je suis installé à Caen. Mon parcours est atypique. J’ai eu des difficultés à l’école. Je m’ennuyais et j’ai décidé d’arrêter avant l’obtention de mon bac. J’ai fait le choix d’aller vivre à Montréal et d’y faire des petits boulots pour avoir mon indépendance.

Après cette expérience, je suis revenu en France. J’ai obtenu mon bac et j’ai fait une mise à niveau en arts appliqués. J’ai ensuite intégré un BTS communication, une licence puis un master en marketing digital à Sciences-U Lyon, mais dans les locaux de l’E2SE à Caen. Mes expériences en alternance à l’Office de Tourisme de Cherbourg ou au tiers lieu le WIP à Colombelles, m’ont permis de faire beaucoup de rencontres.

Une fois diplômé, j’ai travaillé dans le secteur de la santé au Réseau de Services pour une Vie Autonome Normandie où j’avais la charge de la communication digitale et événementielle.

Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ? Quel a été votre déclic ?

M.M. : Le déclic, une fracture de la main. J’ai été en arrêt pendant plus de 2 mois. Pendant cette période, je me suis posé beaucoup de questions. J’avais l’idée d’entreprendre et la volonté d’indépendance depuis plusieurs années. Je me suis dit que si je ne rentrais pas dans les cases alors autant s’en créer une. En août 2021, j’ai quitté mon travail et en janvier 2022 je lançais Neoco. Les premières chaises ont été réalisées dans le garage de mes parents.

Pendant cette période, j’ai fait beaucoup d’essais techniques mais j’ai aussi travaillé sur le business plan et les financements de mon projet. J’ai notamment bénéficié du dispositif « Ici, je monte ma boîte ». Le bénévole qui me suit m’a beaucoup aidé et nous sommes devenus très proches.

Quelles valeurs animent ce projet ?

M.M. : La chaise, c’est un objet intemporel. J’ai décidé de travailler sur le modèle de chaise du designer Charles Eams pour les personnaliser et les rendre uniques. L’idée est de transformer un objet du quotidien en œuvre d’art. Mon projet se porte également sur la personnalisation d’objets de seconde main comme des lampes ou des miroirs dans une démarche éco-responsable.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre projet ? Comment avez-vous réussi à les dépasser ?

M.M. : Je travaille dans un secteur de niche face à des mastodontes et tout cela dans un contexte économique compliqué. Mon entreprise est encore toute petite mais le projet reçoit un bon accueil, en témoigne ma dernière campagne de financement participatif qui s’est terminée à 138% de l’objectif.

Un « touche-à-tout » qui casse les codes

Quelles personnes ont influencé votre parcours ?

M.M. : J’ai souvenir de cette professeure en Master qui avait vu que je n’étais pas très assidu mais que j’avais du potentiel. Elle m’a motivé et a cru en moi dans mon envie d’entreprendre. Elle m’a tendu cette perche, ce qui m’a permis de croire en moi.

Je pense aussi à mon papa. Fils d’ouvrier, immigré, il est arrivé à 18 ans à Paris. Avec beaucoup de travail, il a réussi à entrer à Panthéon-Sorbonne puis à l’ENA. Il m’a transmis cette notion de « si on le veut, on le peut ». Dans les rencontres que je fais, il y a toujours du positif à prendre.

Quelle a été votre plus grosse réussite ?

M.M. : Inconsciemment, monter mon entreprise avant 30 ans a toujours été pour moi un objectif. Neoco est une fierté. 

Quelle est votre définition de l’audace ?

M.M. : Je pense que c’est arriver avec une idée et la concrétiser malgré toutes les contraintes du quotidien.

Quels sont vos prochains projets ? Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ?

M.M. : Je me concentre actuellement sur le marketing et la communication pour me faire connaître. Après la phase de lancement opérationnel, j’ai maintenant plus de temps pour le faire. J’ai aussi un projet qui me tient à cœur : créer des collaborations avec des artistes.

Auriez-vous un conseil pour les audacieux normands ?

M.M. : Le mental est important. Dans le sport, cette notion est habituellement mise en avant mais pas dans l’entreprenariat. Pourtant c’est essentiel, quand au début tu fais des semaines de 70h pour gagner 0€, il faut être armé. Moralement c’est parfois dur mais il faut continuer d’y croire. La remise en question est importante mais la persévérance encore plus.


La Caisse d’Epargne Normandie soutient l’économie normande en accompagnant de nombreux professionnels dans leur activité comme Matthieu Millet. Elle propose un éventail de solutions, qu’il s’agisse de réaliser des projets immobiliers, de renouveler du matériel ou de financer de nouveaux projets. À tous les moments-clés du développement de l’entreprise, la Caisse d’Epargne Normandie conseille en prenant en compte l’ensemble des paramètres, qu’ils soient personnels ou professionnels.

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